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Malacci,
Robert.
Ad
nauseam.
Éd.
Alire,
1999,
230
p.
Arabes,
victimes
de
racisme
à
Toulon
Jean-Pierre
Liccioni,
alias
Robert
Malacci,
est
un
auteur
québécois
d'origine
tunisienne.
Son
polar
fait
ressortir
les
problèmes
reliés
au
racisme
tel
qu'il
est
vécu
à
Toulon,
une
ville
habitée
par
de
nombreux
Maghrébins.
C'est
la
toile
de
fond
qui
encadre
la
venue
en
France
d'un
journaliste
(Alfred
Pouliot)
et
d'un
photographe
(Robert
Malacci)
à
l'emploi
d'Écho-Matin,
un
quotidien
montréalais,
dont
le
directeur
s'est
mis
en
tête
de
conquérir
une
part
du
marché
français
en
achetant
Le
Mistral,
un
journal
dirigé
par
un
père
et
sa
fille
Claire.
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Envoyés
par
leur
patron
pour
examiner
les
possibilités
d'une
éventuelle
transaction
avec
les
propriétaires,
les
deux
Québécois
descendent
dans
la
ville
au
moment
où
une
jeune
femme
est
assassinée
par
un
soi-disant
Kated
Djaout,
un
Algérien
qui
a
disparu.
Pouliot
profite
de
l'occasion
pour
enseigner
au
directeur
du
Mistral
comment
exploiter
un
événement
en
fonction
de
sa
rentabilité.
On
lui
laisse
donc
écrire
deux
articles
controversés
sur
ce
meurtre
crapuleux.
Si
le
journaliste
a
manqué
de
jugement,
son
photographe
manifeste
plus
de
perspicacité.
Il
découvre
même
une
piste
qui
le
conduit
au
fameux
Djaout.
Leur
rencontre
le
convainc
que
le
prétendu
coupable
est
plutôt
une
victime
du
racisme
de
l'extrême
droite.
Comment
le
prouver?
Selon
le
principe
du
bon
et
de
la
brute,
l'auteur
a
tracé
le
portrait
des
fauteurs
de
troubles
et
des
sauveurs.
Il
en
déduit
que
l'imbécillité
des
uns
est
très
mal
compensée
par
la
sagesse
des
autres.
La
démonstration
est
soutenue
avec
conviction,
et
l'écriture
confère
à
l'œuvre
le
ton
approprié.
Mais
la
trame
n'est
pas
assez
serrée.
Il
est
difficile
de
croire
à
un
tel
crétinisme
de
la
part
d'un
journaliste
et
aux
éléments
fortuits
qui
font
progresser
l'enquête
de
Malacci.
Par
contre,
l'aventure
sentimentale
entre
Claire
et
Robert
est
très
crédible,
sans
faire
pâlir
par
ailleurs
La
Part
de
Dieu
de
Max
Gallo,
un
roman
sur
le
même
sujet.
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