L'héroïne
est
issue
d'un
milieu
familial
lourdement
perturbé
par
une
secte,
dont
les
sévices
à
l'égard
des
enfants
sont
inqualifiables.
Ils
sont
soumis
à
des
dérèglements
sexuels,
voire
même
entraînés
vers
une
mort
horrible.
Maëlle
échappe
miraculeusement
aux
mains
de
ses
tortionnaires
pour
finalement
être
confiée
à
une
femme
empathique.
L'enfer
se
referme
sur
l'une
pour
mieux
s'ouvrir
sur
l'autre.
Accueillir
une
autiste
légère
de
surcroît
ne
rend
pas
la
tâche
facile
à
une
bienfaitrice
résolue
à
combler
les
carences
affectives
de
sa
protégée.
Crises
de
dissociation,
tentative
de
suicide,
tout
y
passe
pour
l'attacher
exclusivement
au
service
de
la
malheureuse.
Cet
attachement
sans
répit
épuise
Judith,
qui
tente
de
cheminer
avec
Maëlle
vers
une
paix
intérieure.
Tâche
qui
devient
impossible
quand
on
veut
se
faire
le
sauveur
d'une
mythomane.
Le
mensonge
n'indique
que
de
fausses
pistes.
Des
pistes
qui
ne
peuvent
que
les
perdre
toutes
les
deux
sur
le
chemin
du
salut.
Dans
ce
roman
polyphonique,
la
narration
est
confiée
à
deux
femmes
aveuglées
par
les
stratégies
qu'elles
mettent
en
œuvre
pour
fuir
le
malaise
qui
les
habite.
En
fait,
intéressée
par
les
troubles
mentaux,
Véronique
Marcotte
tente
de
prouver
que
l'humanité
vit
dans
une
tour
de
Babel.
Objectif
atteint
de
ce
point
de
vue.
Tout
en
contournant
le
piège
doctoral,
il
est
dommage
que
l'auteure
n'ait
pas
inclus
son
récit
à
l'intérieur
d'un
cadre
qui
le
transcende.
C'est
sans
compter
que
l'écriture
se
contente
d'être
le
témoin
d'un
fait
sans
l'infléchir
dans
une
démarche
plus
littéraire.
|