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Steinmetz,
Yves.
Ainsi
font
les
cigognes.
Éd.
Pierre
Tisseyre,
2011,
165
p.
Médecin
belge
au
Congo
Yves
Steimetz
est
un
écrivain
québécois
d’origine
belge,
né
en
République
démocratique
du
Congo,
jadis
le
Zaïre.
Au
Québec
depuis
une
cinquantaine
d’années,
il
écrit
des
romans
pour
la
jeunesse,
dont
l’un
d’eux
a
failli
lui
mériter
le
prix
du
Gouverneur
général.
Cet
honneur
lui
a
échappé
au
profit
d’Élise
Turcotte
avec
Rose
derrière
le
rideau
de
la
folie.
L’auteur
de
Saint-Césaire
m’étant
inconnu,
je
me
suis
donc
procuré
Ainsi
font
les
cigognes.
Destinée
aux
adultes,
l’œuvre
en
est
une
d’autofiction.
L’auteur
puise
dans
son
enfance
congolaise
pour
narrer
l’histoire
d’un
médecin
belge,
qui
a
adopté
comme
sienne
sa
nouvelle
patrie.
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Fondu
dans
la
culture
d’un
pays
tissé
par
la
sorcellerie,
le
docteur
Karl
Bart
travestit
son
nom
en
celui
de
Mbalatou
pour
assumer
sa
nouvelle
identité
d’âme
noire.
Rien
à
voir
avec
le
péché
mortel
que
l’Église
pourchasse
en
abusant
de
ses
jeunes
ouailles.
Au
fil
des
ans,
il
devient
même
le
chef
blanc
d’une
bourgade
non
répertoriée.
À
84
ans,
une
cigogne
en
migration
lui
conseille
de
se
rendre
au
Québec
pour
connaître
Senghor,
son
arrière
petit-fils,
qui
étudie
en
glaciologie
à
l’UQAM.
À
cette
invitation
fantastique
s’ajoute
l’envie
du
jeune
homme,
né
d’une
mère
noire,
de
renouer
le
lien
filial
qui
l’attache
à
la
négritude.
S’accomplissent
ainsi
deux
voyages
en
sens
inverse.
L’intrigue
veut
que
le
lecteur
craigne
que
Mbalatou
et
Senghor
ne
se
rencontrent
jamais.
Ce
canevas
sert
de
prétexte
pour
aborder
la
thématique
du
déracinement
et
de
la
filiation.
Peut-on
s’enraciner
dans
un
nouveau
terreau
et
protéger
les
amonts
ancestraux
?
Le
sujet
est
bien
cerné,
mais
le
traitement
sentimental
lui
enlève
de
sa
prégnance.
Le
roman
s’adresse
plutôt
à
des
adolescents,
qui,
à
mon
avis,
sont
insensibles
à
cet
âge
au
phénomène
de
l’appartenance.
C’est
plutôt
l’âge
de
couper
les
ponts.
C’est
sans
compter
que
l’écriture
ne
porte
pas
la
marque
d’une
plume
distinctive.
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