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Forbes,
Eric.
Amqui.
Éd.
Héliotrope,
2017.
Orgie
d'assassinats
.
Au
Québec,
quand
on
est
condamné
pour
meurtre,
l'accusé
écope
d'une
peine
de
25
ans
sans
possibilité
de
libération
conditionnelle
avant
d'avoir
purgé
le
tiers
de
sa
sentence.
L'auteur
Éric
Forge,
originaire
de
la
ville
éponyme
du
titre
de
ce
roman
noir,
ne
s'embarrasse
pas
des
lois
en
vigueur.
Après
quatre
ans
d'incarcération,
son
héros
est
libéré
à
la
demande
d'un
policier
de
la
Gendarmerie
royale
qui,
de
plus,
lui
offre
un
revolver.
Cette
œuvre
gore
destinée
à
ceux
qui
carburent
à
l'hémoglobine
accumule
les
invraisemblances
à
un
rythme
fou
selon
les
normes
du
genre.
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Si
l'on
aime
le
carnage,
c'est
en
plein
le
polar
à
lire.
Tous
les
personnages
du
roman
sont
assassinés
jusqu'à
ce
que
le
meurtrier
se
retrouve
sans
encombre
en
France
comme
libraire.
Le
héros,
Étienne
Chénier,
est
l'assassin
de
tous
ceux
qui
suivent
sa
trace
pour
l'éliminer.
Et
ils
sont
nombreux.
Pourquoi
veut-on
le
tuer
?
Il
faudra
attendre
patiemment
l'épilogue
avant
de
le
savoir.
Ça
ne
crée
pas
pour
autant
de
suspense.
Après
un
prologue
très
prometteur
s'en
suivent
des
séances
de
tuerie
sans
que
l'on
en
connaisse
la
raison.
Évidemment,
Étienne
s'en
sort
toujours
sans
une
égratignure
après
avoir
vaincu
son
adversaire
dans
un
bain
de
sang.
Le
roman
noir
glorifie
la
criminalité.
Le
meurtrier
sans
peur
et
sans
reproche
devient
un
héros
sympathique
qui
est
une
victime
plutôt
qu'un
agresseur.
Il
défend
la
probité
des
siens
que
l'on
a
ternie.
Au
fond,
le
pauvre
Étienne
Chénier
n'est
qu'un
passionné
de
lecture
initié
par
un
grand-oncle
député
dans
la
vallée
de
la
Matépédia
où
se
situe
la
ville
d'Amqui.
De
quoi
veut-il
se
venger
pour
que
tous
les
Amquiens
en
aient
si
peur
?
L'auteur
a
péché
par
excès.
Au
départ,
un
tandem
de
détectives
le
poursuit
pour
s'en
être
pris
au
chauffeur
de
taxi
qui
le
ramenait
de
la
célèbre
prison
de
Bordeaux
à
Montréal
vers
le
centre-ville.
Leur
enquête
intéressante
va
bon
train
jusqu'à
ce
qu'ils
gouttent
à
la
médecine
du
héros.
Disparus,
ils
cèdent
le
champ
d'investigation
à
une
cohorte
de
fier-à-bras
qui
mettent
tout
en
œuvre
pour
liquider
Étienne.
La
suite
est
un
salmigondis
conçu
dans
l'unique
but
de
désorienter
le
lecteur.
On
n'est
pas
désorienté,
on
est
ennuyé
par
toute
cette
pléthore
d'affrontements
entre
gladiateurs
sanguinaires,
dont
les
noms
évoqués
pourraient
composer
un
petit
bottin
téléphonique.
En
fait,
ce
n'est
pas
vraiment
un
polar.
L'enquête
policière
est
rapidement
abandonnée
au
profit
d'une
brochette
de
meurtres
commis
avec
plaisir.
Le
remords
et
le
doute
échappent
au
profit
des
combattants.
Ce
sont
des
robots
à
l'exception
du
tandem
policier
du
prologue.
Bref,
c'est
une
œuvre
à
oublier.
Par
contre,
les
chroniqueurs
littéraires
de
Montréal
l'ont
encensée.
"
Croyez-moi,
ce
n'est
pas
tous
les
jours
qu'un
roman
de
cette
densité
fait
son
apparition
ici.
"
(Christophe
Rodriguez
du
Journal
de
Montréal.)
Norbert
Spehner
de
La
Presse
en
rajoute
:
"
Dans
ce
premier
polar
très
noir,
Éric
Forbes
fait
preuve
d'une
remarquable
maîtrise
des
rouages
du
roman
noir
et
nous
propose
une
histoire
féroce,
sanglante,
au
rythme
d'enfer.
"
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