Les
rendez-vous
à
la
clinique
ne
composent
pas
uniquement
le
quotidien
de
l'héroïne.
Elle
répond
aussi
aux
fantasmes
de
Michaëlle,
une
jeune
femme
insouciante
qui
vit
au
gré
des
circonstances
qui
se
présentent.
Un
voyage
par-ci
par-là.
Elle
est
toujours
en
état
de
fébrilité
et
ouverte
à
tous
projets
contribuant
à
son
bonheur.
L'engagement
familial
n'est
pas
inscrit
dans
ses
cartons.
Il
n'est
pas
question
pour
elle
de
s'embarquer
dans
une
relation
stable
afin
d'assurer
un
avenir
serein
à
une
progéniture
issue
de
la
science.
Anna
ne
démord
pas
de
son
ambition
d'avoir
un
enfant.
Devant
l'insuccès
médical,
elle
se
tourne
vers
l'adoption.
La
démarche
n'est
pas
plus
aisée
à
ce
chapitre.
Les
enquêtes
indiscrètes
fouillent
tous
les
recoins
de
la
personnalité
de
la
demanderesse
afin
de
garantir
à
l'enfant
une
mère
apte
pour
s'en
occuper.
Il
faut
que
le
désir
d'un
instant
ait
une
durée
de
péremption
illimitée.
Pour
s'en
assurer,
les
agents
responsables
des
adoptions
conduisent
leurs
dossiers
avec
précaution.
Les
déficiences
de
la
personnalité
de
l'éventuel
parent
sont
rapidement
détectées.
Comment
peut-on
légitimement
confier
un
enfant
à
une
femme
qui
deviendra
une
mère
monoparentale
?
Les
insuccès
de
l'héroïne
font
plus
que
la
désarçonner.
La
déprime
à
teneur
de
névrose
l'attend
au
détour.
C'en
est
assez
pour
perdre
son
estime
de
soi.
Les
crises
de
larmes
ne
nettoient
pas
nécessairement
les
états
dépressifs.
On
s'isole
au
point
de
se
transformer
en
larve
dans
un
cocon
qui
est
loin
de
jouer
un
rôle
protecteur
auprès
de
la
victime.
Le
scénario
est
bien
connu.
Le
comportement
du
retrait
est
des
plus
nocif.
La
trame
soutient
bien
ce
plan
romanesque.
Mais
le
lecteur
sortira
un
peu
désappointé
de
cette
lecture
sur
la
maternité
et
sur
l'amour
saphique.
L'état
nerveux
d'Anna
est
bien
rendu
non
sans
énerver
celui
qui
lit.
Trop,
c'est
comme
pas
assez.
En
bout
de
ligne,
on
ne
retient
que
les
crises
de
nerfs.
Il
aurait
fallu
transcender
le
sujet.
Ça
ressemble
davantage
à
un
journal
intime
à
qui
on
confie
ses
désagréments.
On
n'a
pas
réussi
à
dégager
ce
qu'est
la
famille
au
sein
d'un
couple
lesbien.
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