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Vachon,
Hélène.
Attraction
terrestre
.
Éd.
Alto
2010,
352
p.
Les
Plaisirs
de
l’existence
Un
monde
meilleur
est
possible
sous
«
l’attraction
terrestre
».
Comme
disait
Voltaire,
nous
vivons
dans
«
un
monde
passable.
»
Ce
roman
est
le
testament
d’une
auteure,
qui
livre,
à
l’âge
des
bilans,
les
fruits
de
son
expérience.
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Paradoxalement,
elle
témoigne
de
sa
passion
de
la
vie
à
travers
un
embaumeur.
Un
thanatopracteur,
qui,
faute
de
soigner
les
vivants
comme
son
père,
soigne
les
morts
pour
se
donner
«
le
goût
de
la
durée
»,
sans
quoi
il
se
sentirait
«
un
croque-mort
stérile
».
En
fait,
elle
traite
de
la
grandeur
des
humains,
dont
chacun
se
doit
de
respecter.
Elle
campe
son
propos
à
l’intérieur
d’un
édifice
à
logements,
où
s’enracine
le
quotidien
de
locataires
tous
interpelés
par
le
sens
de
la
vie.
Qui
sont-ils
?
Comme
dans
Arabesques
de
Pierre
Samson,
ce
petit
monde
constitue
un
microcosme,
où
les
interrelations
sont
porteuses
d’une
vie
«
inaltérable
dans
ce
que
les
gens
sont
les
uns
pour
les
autres
».
Et
c’est
dans
la
mort
que
se
saisit
leur
dignité.
Ce
magnifique
roman
exalte
la
joie
d’être
unique
dans
ce
que
l’on
peut
apporter.
Il
s’en
dégage
un
dynamisme
acculant
les
personnages
à
des
fins
dernières,
qui
les
renvoient
à
la
vie
qu’il
faut
mener.
Ce
n’est
aucunement
morose.
Avec
une
plume
souriante,
l’auteure
entrecroise
la
problématique
de
ses
personnages.
Mais
le
puzzle
magmatique
qu’elle
nous
convie
à
assembler
décoiffe
avec
ses
interminables
dialogues
ou
sa
phraséologie
déroutante
:
«
La
tuyauterie
renâclait,
ablutions.»
Quoi
qu’il
en
soit,
tout
en
reprenant
la
thématique
de
La
Tête
ailleurs,
son
précédent
roman,
elle
a
écrit
une
œuvre
majeure,
qui
combat
le
cynisme
charrié
par
l’Occident.
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