Simard,
Matthieu
Ça
sent
la
coupe.
Éd.
Stanké,
2004,
270
p.
La
Détresse
des
jeunes
mâles
de
20
ans
""
Matthieu
Simard
a
eu
l'idée
heureuse
en
écrivant
un
roman
inspiré
du
hockey.
Jusqu'ici
les
auteurs
n'ont
presque
jamais
abordé
ce
sujet
dans
la
littérature
pour
adultes.
Il
faut
croire
que
notre
sport
national
n'est
pas
une
bonne
source
d'inspiration.
Seul
le
regretté
Marc-F.
Gélinas
en
avait
traité
dans
Chien
vivant.
Dans
Ça
sent
la
coupe,
le
lecteur
suit
les
matchs
de
la
saison
2003-2004
des
Canadiens
de
Montréal.
Chacun
d'eux,
composant
un
chapitre
de
l'œuvre,
inspire
au
héros
des
connotations
avec
la
vie
qu'il
mène,
en
particulier
avec
sa
vie
amoureuse.
Donc,
chaque
jour
qu'un
match
est
disputé,
ses
amis
se
réunissent
chez
lui
pour
y
assister
devant
un
écran
de
télévision
de
51
pouces.
Le
roman
décrit
un
monde
de
gars
intéressés
par
des
choses
de
gars.
Ils
ne
sont
pas
phallocrates,
mais
leurs
amantes
passent
après
leur
amour
du
hockey.
En
fait,
ça
sent
la
prolongation
de
la
période
de
l'adolescence
Cette
mise
en
situation
sert
de
prétexte
pour
présenter
l'univers
des
jeunes
hommes
de
la
vingtaine
aux
prises
avec
l'angoisse
assujettie
à
la
découverte
de
leur
véritable
personnalité.
Comme
dit
le
héros,
je
suis
"
un
ennuyeux
qui
aime
s'ennuyer,
un
angoissé
qui
aime
souffrir.
Mais
pas
trop.
Je
ne
sais
pas
ce
que
je
suis.
"
En
fait,
ces
jeunes
mènent
une
vie
vide
de
sens
parce
qu'ils
n'ont
pas
encore
trouvé
les
ressorts
qui
les
feront
bondir
dans
une
existence
significative.
Et
la
plus
grande
difficulté
naît
de
l'inaptitude
à
articuler
leur
vie
autour
d'un
amour
à
partager.
Faute
de
modèle
auquel
se
référer,
ils
se
contentent
de
fac-similés
qui
ne
tournent
à
rien,
mais
qui
font
quand
même
mal.
C'est
la
réflexion
que
se
fait
le
héros
en
écrivant
son
journal.
On
peut
être
empathiques
à
ses
souffrances,
mais
le
roman
peut
en
décevoir
plus
d'un.
Il
démarre
seulement
à
partir
de
la
deuxième
moitié,
et
l'écriture
est
plutôt
indigente.
Elle
colle
à
l'oralité
sans
soulever
d'enthousiasme
pour
la
verve
des
protagonistes.
Comme
une
multitude
d'autres
écrivains,
Matthieu
Simard
vient
d'ajouter
une
œuvre
au
thème
de
la
jeunesse.
Sauf
le
lien
sportif,
on
risque
de
l'oublier
rapidement
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