Bertrand,
Stéphane.
Clark
et
les
autres.
Éd.
Hurtubise
HMH,
2007,
171
p.
Vie
de
bar
perturbée
Voici
un
roman
de
vacances
qui
repose
de
la
grisaille
de
la
vie.
Devant
le
square
Saint-Louis
à
Montréal
s'élève
Le
Clap,
un
cabaret
miteux
que
dirige
Clark
O'Brien,
un
homme
au
cœur
d'or.
Il
y
produit
une
chanteuse
décalée,
d'origine
européenne,
mais
il
sent
que
le
moment
est
venu
de
régénérer
sa
boîte.
D'abord,
il
en
améliore
le
look
en
réparant
les
tables
bancales,
en
vernissant
le
plancher
de
la
scène
en
demi-lune
et
en
accrochant,
à
l'entrée,
un
laminé
représentant
un
étalon
chevauchant
une
jument.
Les
goûts
douteux
du
patron
n'échappent
pas
à
ses
employés.
Yvan,
un
maçon
recyclé
en
barman
et
en
homme
à
tout
faire,
et
Poupart,
narrateur
du
roman
et
régisseur
de
l'unique
spot.
En
plus,
il
confie,
à
Paul,
un
conteur
dans
la
veine
de
ceux
du
Sergent
recruteur,
le
soin
d'attirer
une
clientèle
plus
jeune,
sans
se
départir
de
sa
vedette
pour
qui
il
éprouve
un
amour
larvé.
Cette
dernière
partage
la
première
partie
du
spectacle
avec
le
nouveau
venu,
qui,
en
peu
de
temps,
remplit
la
salle
avec
les
étudiants
de
l'Université
du
Québec,
située
à
proximité.
On
pourrait
croire
que
la
bande
est
heureuse
de
constater
le
succès
retentissant
du
Clap.
Mais
Stéphane
Bertrand
n'a
pas
eu
l'intention
de
décrire
ce
que
devrait
être
le
meilleur
des
mondes.
Il
a
mis
du
sable
dans
l'engrenage.
Le
danger
ne
tarde
pas
à
planer
sur
cette
conviviale
équipée.
D'où
vient-il
?
D'un
certain
Patof,
ancien
petit
ami
de
Jeanie,
la
conjointe
enceinte
du
conteur,
qui
fut
embauchée
comme
serveuse
par
Clark.
Tous
l'attendent
avec
appréhension
depuis
qu'il
a
signalé
par
téléphone
son
arrivée
à
Montréal
pour
récupérer
son
butin.
Le
matamore
de
la
Côte-Nord
n'a
pas
le
sens
de
la
métaphore
raffinée.
Sans
être
le
roman
de
la
décennie,
Clark
et
les
autres
est
une
œuvre
jouissive
et
bien
ficelée,
qui
rappelle
François
Barcelo.
Les
personnages
sont
merveilleusement
campés,
et
la
facture
rend
bien
la
complicité
qui
les
unit.
En
somme,
l'auteur
a
trouvé
le
ton
pour
rendre
crédible
cette
histoire
abracadabrante.
Des
rebondissements
judicieux
soutiennent
l'intérêt
presque
jusqu'à
la
toute
fin.
Malheureusement,
le
double
dénouement,
trop
estudiantin,
vient
gâter
la
sauce
de
cette
longue
nouvelle.
Mais
les
chapitres
qui
s'y
rapportent
sont
assez
courts
pour
sauvegarder
notre
bonne
impression
de
l'œuvre.
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