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Assani-Razaki,
Ryad,
Deux
cercles.
Éd.
VLB,
2009,
240
p.
La
Discrimination
Le
titre
de
ce
recueil
de
nouvelles
ne
pouvait
être
mieux
choisi.
La
race
humaine
s'enferme
dans
des
cercles
qui
ne
se
compénètrent
pas.
L'auteur
souligne
avec
éloquence
cette
attitude
grégaire.
Et
ceux
qui
se
montrent
ouvert
d'esprit
agiraient
en
fonction
de
leurs
intérêts.
|
"
Jouer
à
l'Africain
",
écrit
l'auteur,
s'explique
mal
quand
l'oppresseur
d'hier
s'intègre
à
un
continent,
qui
lutte
pour
garder
ses
prérogatives
contre
l'intelligentsia
scolarisée
à
l'étranger.
Les
noirs
formés
ailleurs
le
constatent
quand
ils
renouent
avec
leur
passé,
lessivé
d'une
tradition
qui
les
disqualifie
auprès
de
leur
entourage.
C'est
ce
que
laisse
entendre
une
nouvelle
qui
décrit
un
retour
après
dix
ans
passés
en
Occident.
Les
jeux,
auxquels
on
se
prête,
ne
changent
rien
à
la
donne
de
la
différence.
L'auteur
se
montre
défaitiste
à
l'égard
de
toute
discrimination.
Qu'elle
soit
ethnique,
religieuse,
politique
ou
morale,
elle
semble
une
donnée
irrémédiable,
qui,
dans
le
pire
des
cas,
dégénère
en
cruauté,
voire
en
conflits
mortels.
D'une
densité
et
d'une
unité
remarquable,
le
recueil
bémolise
cependant
la
dénonciation
en
empruntant
la
voie
de
la
neutralité,
qui
limite
la
thématique
aux
réactions
psychologiques
des
personnages
soumis
à
un
choc
culturel.
Si
les
nouvelles
ont
le
mérite
de
bien
traduire
au
quotidien
le
phénomène
du
rejet,
elles
auraient
bénéficié,
par
contre,
d'un
débroussaillage
pour
que
le
lecteur
saisisse
mieux
les
tenants
et
les
aboutissants
des
dérogations
aux
normes
d'une
société
donnée.
L'écriture
n'amenuise
pas
la
lourdeur
du
propos
avec
ses
tapis
de
subordonnées
tressées
serrées,
mais
l'auteur
réussit
à
s'imposer
grâce
à
la
profondeur
d'une
pensée
que
l'expérience
parviendra
à
peaufiner.
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