En
fait,
Dylanne
s'est
attaquée
à
un
projet
bien
défini
:
révéler
ce
que
l'on
est.
Détruire
le
moule
d'où
l'on
est
sorti
pour
franchir
les
frontières
que
l'on
s'est
imposées
par
loyauté
à
sa
caste.
Mission
impossible
si
l'on
refuse
a
priori
de
recouvrer
toutes
les
facettes
de
son
humanité.
Pour
atteindre
cet
objectif,
Dylanne
a
décidé
de
se
faire
photographier
dans
son
loft
sous
de
multiples
angles,
car
l'art
capte
"
des
détails
égrenés
par
la
vie
et
leur
prête
un
sens
".
Mais
anguille
se
cache
sous
roche.
Le
cliché
doit
résulter
d'un
appareil
manié
par
un
homme
nu.
"
Toute
nudité
est
d'une
brutale
vérité
"
quand
elle
prend
congé
de
sa
connotation
sexuelle.
Pas
de
faux-fuyant
possible.
C'est
du
plain-pied
qui
pose
tous
et
chacun
sur
le
même
socle.
Le
marché
conclu,
les
protagonistes
participent
à
leur
nouvelle
naissance.
Dans
une
conjoncture
déroutante,
la
sincérité
du
corps
s'accroît.
Et
du
corps
surgit
la
vérité.
Cette
première
séance
de
photographies
se
double
d'une
deuxième
trois
ans
plus
tard.
Les
rôles
sont
inversés.
C'est
Dylanne
qui
met
en
photos
son
sujet.
Le
médecin
se
méfie
parce
qu'il
craint
de
se
dévoiler
aux
autres
plus
qu'à
lui-même.
Il
s'offre
tout
de
même
corps
et
âme,
car
"
la
sincérité
est
au
principe
de
toute
œuvre
".
Et
cette
œuvre
intéresse
un
éditeur,
qui
réunit
ces
photos
en
deux
volumes.
Le
roman
est
exigeant
de
par
sa
portée
métaphysique.
Mais
le
lecteur
aguerri
y
trouvera
son
compte
d'autant
plus
que
l'auteur
ne
pratique
pas
une
écriture
hermétique.
Ce
roman
d'une
grande
économie
est
écrit
sans
prétention.
Bref,
la
photographie
est
au
service
du
véritable
soi.
À
travers
la
nudité,
elle
réduit
l'humanité
à
l'essentiel.
Les
peintres
de
la
Renaissance
l'ont
bien
compris.
Hors
de
ce
champ
de
connaissances,
le
Vatican
serait
le
décor
d'un
vaste
bordel.
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