Tétreau,
François.
En
solo
dans
l'appareil
d'état.
Éd.
de
l'Hexagone,
2001,
183
p.
Les
États-Unis
vus
par
une
espionne
chinoise
François
Tétreau
est
un
traducteur
et
un
critique
d'arts
qui
a
un
oeil
exercé
pour
saisir
les
nuances
d'une
oeuvre.
À
l'occasion,
il
applique
son
talent
à
la
fiction,
qu'il
dilue
en
lui
donnant
une
allure
pamphlétaire.
En
solo
dans
l'appareil
d'état
n'échappe
pas
à
cette
emprise
du
critique
sur
le
romancier.
Tétreau
passe
en
revue
toute
la
vie
américaine
en
commençant
par
la
cueillette
des
ordures
jusqu'à
l'administration
de
la
Justice.
L'auteur
a
bien
saisi
ce
qui
fait
que
quelqu'un
est
un
Américain,
cet
être
craintif
qui
souhaite
que
tous
les
pouvoirs
servent
ses
intérêts.
Pour
sa
démonstration,
il
se
sert
d'un
groupe
rock
chinois
qui
s'amène
aux
États-Unis
pour
une
tournée
de
concerts.
Du
rock
chinois!
En
a-t-on
déjà
entendu?
Il
ne
faut
pas
s'attendre
à
un
roman
qui
porte
sur
la
musique.
Rapidement
le
groupe
devra
retourner
dans
son
pays
alors
que
la
guitariste
du
groupe
demande
asile
politique
en
plein
spectacle.
Ce
n'est
qu'un
subterfuge
pour
laisser
le
champ
libre
à
cet
agent
secret
qui
doit
espionner
un
consul
chinois
soupçonné
de
vouloir
poser
le
même
geste.
Tout
en
luttant
contre
l'appareil
d'état
pour
obtenir
son
visa,
elle
porte
un
jugement
moral
sur
les
États-Unis
qu'elle
communique
à
son
supérieur
par
courrier
électronique.
C'est
la
voie
qu'emprunte
l'auteur
avec
assez
d'habileté
pour
ne
pas
réduire
son
écriture
à
la
sécheresse
des
messages
envoyés
par
ce
moyen.
L'auteur
aurait
pu
développer
davantage
l'aspect
romanesque
de
cette
fiction.
Il
en
avait
l'occasion
avec
le
journaliste
entiché
de
la
jeune
espionne.
Il
reste
qu'il
juxtapose
des
tableaux
assez
ressemblants
de
l'homo
americansis
et
de
l'homo
asiaticus.
Dans
Liaisons
étrangères,
Alison
Lurie
s'était
livrée
au
même
travail
en
distinguant
les
États-Unis
de
la
fière
Albion.
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