Dansereau,
Patrice.
Fascination.
Éd.
Stanké,
2005,
156
p.
Un
mari
voyeur
Un
designer
et
une
agente
d'immeubles
forment
une
paire
d'amoureux
que
plusieurs
envieraient.
Habitant
une
petite
maison
cossue
à
flanc
de
montagne,
ils
fréquentent
le
couple
Cummings
avec
lequel
ils
jouent
fréquemment
au
tennis.
Les
deux
femmes,
Caroline
et
Jennifer,
se
lient
fortement
d'amitié
au
point
de
passer
ensemble
les
après-midi
chauds
de
l'été
à
se
baigner
nues
et
à
se
faire
bronzer
autour
de
la
piscine.
Jusque-là
ce
sont
des
plaisirs
bien
innocents.
Mais
le
sport
active
les
besoins
sexuels
de
Caroline.
Ces
activités
physiques
perturbent
son
mari
qui,
peu
à
peu,
se
sent
incapable
de
répondre
à
l'ardeur
de
sa
femme.
D'homme
performant,
il
devient
un
voyeur
fasciné
de
vivre
les
fantasmes
d'autrui.
Il
se
referme
comme
une
huître
au
plus
grand
déplaisir
de
sa
femme
qui
est
en
quête
d'un
érotisme
plus
exacerbé.
Le
mépris
s'installe
dans
le
couple
au
détriment
d'un
amour
jadis
satisfaisant.
Comme
dans
le
roman
d'Alberto
Moravia,
cet
instinct
détruit
le
héros,
qui
voit
en
plus
son
entreprise
acculée
à
la
faillite.
Patrice
Dansereau
raconte,
loin
des
interprétations
psychologiques,
une
histoire
toute
simple
que
des
millions
de
couples
ont
vécue.
Son
roman
se
distingue
des
autres
du
genre
en
ne
présentant
pas
un
étalon
comme
protagoniste.
Celui
de
Fascination
doit
se
contenter
d'un
organe
qui
ne
ferait
l'envie
de
quiconque.
On
est
à
l'antipode
du
chasseur
capable
de
provoquer
des
orgasmes
à
répétition
chez
sa
partenaire.
En
somme,
l'auteur
donne
raison
à
Mordicai
Richler
qui
déplore,
dans
Un
cas
de
taille,
que
notre
société
ait
pris
le
virage
de
la
sexualité
effrénée.
Bref,
c'est
un
roman
qui
ne
fracasse
rien
même
si
l'auteur
a
choisi
un
angle
inusité
pour
traiter
du
sujet.
Même
l'écriture
ne
parvient
pas
à
rehausser
cette
œuvre
consacrée
au
voyeurisme.
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