David,
Carole.
Histoires
saintes.
Éd.
Les
Herbes
rouges,
2001,
108
p
Le
Défilé
des
petites
horreurs
Histoires
saintes
n'est
pas
l'œuvre
à
lire
pour
la
fête
de
Pâques.
Quoique...
La
sainteté
véhiculée
ne
tient
qu'à
un
nom
de
rue,
à
un
soi-disant
miracle
comme
peut
en
produire
l'usage
des
hallucinogènes.
En
fait,
ces
nouvelles
captent
le
quotidien
rempli
de
petites
horreurs.
Dans
Le
Massacre
de
la
Saint-Valentin.
l'héroïne
handicapée
est
laide,
et
la
bouffe
offerte
n'a
rien
à
envier
au
Kraft
Dinner.
On
sent
tout
de
suite
le
ridicule
de
la
situation,
surtout
quand
on
célèbre
le
saint
patron
des
amoureux.
Ailleurs,
le
patron
se
nettoie
le
nez
d'une
main
experte
et
replace
son
appendice
reproducteur
de
l'autre,
plus
loin,
on
achète
vidéo
et
autres
gadgets
à
la
mode
que
l'on
retourne
après
le
temps
des
fêtes.
Les
douze
nouvelles
figent
les
mœurs
étranges
des
gens
ordinaires,
devenues
des
banalités.
Les
habitudes
de
vie
sont
parfois
plus
tristes
que
certains
mélodrames,
comme
ce
couple
qui
quête
dans
les
rues
pour
se
payer
un
drink
dans
un
bar,
où
les
discussions
alimentées
à
l'alcool
deviennent
parfois
si
explosives
qu'elles
doivent
être
désamorcées
par
les
policiers.
L'auteure
s'attache
au
quotidien
des
victimes
de
la
peur,
de
la
violence,
des
abus
sexuels
et
de
la
pauvreté.
Les
bien-pensants
s'en
lavent
les
mains,
mais
souvent
les
rejetons,
qui
en
ont
assez
de
la
vie
factice
de
leurs
géniteurs,
font
croître
le
nombre
des
participants
au
défilé
de
l'horreur
humaine.
Dans
une
langue
simple,
l'auteure
fait
ressortir
les
dernières
braises
de
vie
pour
que
l'on
s'allume
aux
conditions
humaines,
qui
sont
loin
d'être
des
histoires
saintes.
Malgré
le
parti
pris
pour
les
"
loosers
",
ça
manque
quand
même
d'émotions.
On
dirait
la
démonstration
d'un
CQFD.
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