Samson,
Pierre.
Il
était
une
fois
une
ville.
Éd.
Les
Herbes
rouges,
1999,
297
p.
Un
journaliste
homosexuel
du
Brésil
Avec
Il
était
une
fois
une
ville,
Pierre
Samson
emmène
les
lecteurs
à
Ouro
Preto,
ville
brésilienne
renommée
jadis
pour
ses
mines
d'or
et
ses
églises
baroques
construites
au
18e
siècle.
Le
héros,
Roberto
de
Nascimento,
s'y
rend
donc
à
titre
de
journaliste
pour
rédiger
un
article
sur
ces
bijoux
d'architecture.
L'auteur
les
transforme
en
personnages
importants
de
son
oeuvre.
À
cet
égard,
il
les
exploite
avec
brio
comme
des
témoins
de
l'histoire
de
la
ville
et
de
la
vie
qu'on
y
mène.
Roberto
fera
donc
le
tour
des
quatorze
églises
de
la
ville
pour
décortiquer
l'entité
qu'elles
forment
avec
la
population.
Ce
n'est
pas
le
clergé
qu'il
rencontrera,
mais
ceux
et
celles
qui
ont
été
façonnés
par
ce
milieu
jadis
si
prospère.
Le
héros
est
l'homme
tout
indiqué
pour
démontrer
qu'
"
il
était
une
fois
une
ville
"
bien
vivante,
devenue
au
fil
du
temps
un
véritable
"
chemin
de
croix
".
Du
temps
de
ses
études
universitaires,
il
était
un
membre
actif
de
cette
communauté.
Attiré
par
la
gauche,
il
participa
même
à
des
activités
criminelles
pour
faire
triompher
la
"
cause
".
Heureusement,
un
ami
avocat
de
son
père
le
tira
de
ce
mauvais
pas.
Tout
ce
canevas
sert
à
montrer
les
balbutiements
identitaires
du
héros
alors
qu'à
25
ans,
il
se
posait
des
questions
existentielles.
Et
la
première
avait
trait
à
son
orientation
sexuelle.
Question
douloureuse
si
le
choix
rend
perplexe.
Il
se
voyait
avec
des
tas
de
bracelets
pour
enjôler
les
hommes
à
"
la
devanture
bovine
capitonnée
de
muscles
".
S'accepter
comme
tel
dans
un
univers
encore
homophobe
exige
un
cheminement
pénible.
L'auteur
décrit
donc
le
travail
laborieux
accompli
par
cet
homme
en
quête
d'identité.
Les
voyeurs
seront
déçus,
car
il
ne
s'agit
pas
des
pratiques
sexuelles
caractéristiques
de
l'uranisme.
L'auteur
transcende
ce
niveau.
Il
analyse
plutôt
l'envahissement
du
cœur
par
le
désir
à
travers
une
écriture
et
une
technique
très
littéraires.
Tout
en
flash-back
et
en
projections
fantasmatiques,
ce
roman
magnifique
exige
une
lecture
attentive.
C'en
vaut
la
peine
parce
que
c'est
une
oeuvre
riche,
qui
ne
s'attache
pas
seulement
à
l'expression
de
l'homosexualité
du
héros,
mais
qui
le
relie
à
son
milieu
de
vie.
Et
le
dénouement
amené
avec
élégance
surprendra
avec
la
révélation
du
réel
narrateur
du
roman.
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