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Demers,
Marie.
In
Between.
Éd.
Hurtubise,
2016,
222
p.
Quête
de
soi
.
Un
autre
flop
littéraire
s'ajoute
à
la
longue
liste
des
romans
sur
la
jeunesse
actuelle.
En
caricaturant
le
langage
de
l'auteure,
disons
que
c'est
un
"
câlisse
de
roman
poison
à
marde
".
L'équipe
éditoriale
d'Hurtubise
ne
s'est
pas
montrée
particulièrement
éclairée
en
optant
pour
la
publication
du
manuscrit
de
Marie
Demers.
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Une
fois
de
trop,
on
s'attaque
au
décryptage
du
vague
à
l'âme
des
rejetons
des
baby-boomers
du
Québec,
qui
n'ont
laissé
aucun
héritage
ontologique
à
leurs
descendants.
Qui
suis-je
?
Que
veux-je
?
Où
irais-je
?
C'est
un
dilemme
qu'aucun
vade
mecum
ne
peut
résoudre.
Tout
est
beau,
tout
est
bon,
tout
est
du
même
au
pareil.
Parfois,
le
suicide
apparaît
comme
l'unique
solution
pour
se
libérer
du
tunnel
sans
issue
dans
lequel
les
générations
précédentes
ont
poussé
ceux
qui
les
ont
suivis
sur
l'échiquier
de
la
vie.
Après
la
mort
de
son
père,
Ariane
quitte
le
cocon
familial
pour
fuir
une
veuve
retombée
en
enfance.
Une
mère
insouciante,
qui
croit
jouir
du
privilège
d'orienter
la
destinée
d'autrui.
Mauvais
guide
s'il
en
est.
Le
complexe
d'Œdipe
se
manifeste
encore
une
fois
dans
ce
roman
qui
avantage
le
géniteur
aux
yeux
de
la
fille.
Pour
apaiser
ses
maux,
l'héroïne
lui
écrit
même
des
lettres,
un
exercice
qui
laisse
présager
d'un
salut
par
l'écriture.
L'auteure
entrevoit
plutôt
une
rédemption
par
l'écœurement
d'une
vie
désœuvrée.
Le
voyage
ne
forme
pas
la
jeunesse
quand
on
y
recourt
comme
à
une
thérapie.
Cette
dernière
s'avère
plutôt
stérile
si
l'on
choisit
de
s'éclater
en
dehors
des
frontières
natales
pour
régler
un
problème
psychologique.
Les
beuveries
et
la
fornication
s'associent
étroitement
pour
détourner
les
âmes
du
chemin
de
Damas.
Après
avoir
vomi
littéralement
son
trop
plein
en
Argentine,
en
Irlande,
en
France
et
en
Inde,
il
ne
reste
qu'à
revenir
auprès
des
siens,
lesquels
sont
gardiens
en
fait
de
la
clé
d'un
sain
équilibre.
Le
canevas
se
défend.
Mais
la
structure
éclectique
adopte
de
multiples
formes
qui
causent
l'effondrement
de
l'œuvre.
Et
l'écriture
est
impuissante
à
sauver
la
mise.
La
jeune
auteure,
née
en
1986,
a
voulu
faire
une
œuvre
cool
qui
s'adresse
à
ceux
de
sa
génération.
Les
jurons
se
mêlent
à
de
longs
dialogues
ou
à
des
passages
en
anglais
ou
en
espagnol.
Les
références
musicales
ou
littéraires
exigent
aussi
des
connaissances
qui
dépassent
la
compétence
familière
du
lecteur.
Bref,
ce
premier
essai
romanesque
glisse
sous
la
note
de
passage.
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