Caccia,
Fluvio.
La
Frontière
tatouée
.
Éd.
Triptyque,
2008,
207
p.
L'Univers
des
tagueurs
L'auteur
présente
un
dé
à
sept
faces.
La
septième,
c'est
l'impalpable,
la
personnalité
cachée,
un
body-painting
qui
camoufle
ses
doutes
derrière
des
pictogrammes
censés,
prétendument,
le
révéler.
À
travers
une
activité
ludique
regroupant
des
tagueurs
rivaux,
Fulvio
Caccia
aborde
la
thématique
des
rôles
que
l'on
tient
dans
la
société.
Ces
graffiteurs
organisent
donc
un
grand
jeu,
à
l'instar
des
soirées
meurtre
et
mystère,
qui
leur
vaudra
le
septième
ciel.
La
suprématie
de
leur
clan.
Une
espèce
de
guerre
de
gangs
de
rue
virtuelle
qui
s'actualise,
non
sans
rappeler
les
émeutes
de
la
banlieue
parisienne,
circonscrite
à
l'intérieure
de
la
frontière
tatouée
à
l'effigie
de
ses
habitants,
des
sans-nom
prêts
à
incendier
la
voiture
d'innocents,
voire
même
à
tuer
pour
s'imposer.
Le
héros,
David
Kilroy,
appartient
à
l'un
de
ces
groupes
secrets,
qui
couvrent
les
murs
de
tags.
Le
meurtre
d'un
membre
de
sa
bande,
les
HMJ,
déclenche
une
poursuite
infernale
de
l'assassin,
entreprise,
pour
des
motifs
différents,
par
David,
son
père
Patrick
et
le
policier
Merle.
Fulvio
Caccia
fait
bien
ressortir
cette
violence
de
nos
sociétés.
Violence
qui
doit
être
combattue,
mais
surtout
reconnue
comme
étant
le
fruit
de
ce
que
nous
sommes.
La
culpabilité
est
le
premier
maillon
de
l'assainissement
des
relations
humaines,
comme
le
manifeste
le
père
qui
se
sent
coupable
d'avoir
délaissé
son
fils
au
profit
de
sa
carrière
de
peintre.
Pour
renouer
avec
lui,
il
s'intéresse
à
son
talent
de
tagueur,
mais,
surtout,
il
veut
contribuer
à
la
recherche
de
l'assassin
de
l'ami
de
David
pour
se
faire
pardonner
ses
lâchetés.
Rien
n'arrive
fortuitement
dans
la
vie.
Un
tourbillon
entraîne
les
individus
dans
une
spirale
de
violence,
qui
revient
toujours
à
la
case
départ
si
l'on
n'en
brise
pas
la
forme
enroulée.
De
façon
récurrente
dans
ses
œuvres,
l'auteur
continue
de
méditer
sur
les
manifestations
qui
profitent
aux
vendeurs
de
cercueils
et
d'urnes
funéraires.
Bref,
ce
roman
brillant
et
original
exploite
l'art
des
graffitis
pour
illustrer
la
société
post-moderne.
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