Georges,
Karoline.
La
Mue
de
l'hermaphrodite
.
Éd.
Leméac,
2001,
110
p.
Les
Enfants
de
la
science
Ce
roman
est
résolument
moderne.
Qu’adviendra-t-il
des
enfants
nés
des
avancées
de
la
science
en
génétique.
La
contraception
technologique
donnera-t-elle
in-extinso
une
humanité
plus
enviable
?
Karoline
Georges
met
en
doute
cette
possibilité.
Hermany,
son
héros
ou
héroïne,
est
un
hermaphrodite
nourri
aux
psychotropes.
Si
l’on
se
fie
aux
champs
de
maïs
envahis
par
le
pavot
et
au
nombre
de
serres
hydroponiques,
ces
produits
affecteront
certes
l’espèce
humaine.
Les
plaisirs
de
la
conception
in
erecto
laisse
la
place
à
une
conception
technique,
qui
angoisse
les
parents
devant
des
moyens
plutôt
aléatoires.
Fruits
des
hasards
de
la
science,
les
enfants
seront-ils
chosifiés
?
Puisque
la
science
les
a
créés,
pourquoi
ne
s’en
débarrasserait-elle
?
Ce
roman
entraîne
un
corollaire,
soit
l’euthanasie
obligatoire
si
leur
inutilité
dans
la
vie
devient
un
signe
de
péremption,
comme
c’est
le
cas
pour
Hermany.
Que
réserve
l’avenir
à
l’espèce
humaine
génétiquement
préfabriquée
?
Voilà
les
préoccupations
de
Karoline
Georges,
qui
se
méfie
des
effets
de
la
science
sur
la
civilisation,
tels
que
le
démontre
aussi
L’Ataraxie,
son
second
roman,
dont
Nelly
Arcan
a
repris
le
thème
dans
À
ciel
ouvert
.
Dans
une
langue
fort
ciselée,
l’auteure
a
teinté
de
poésie
un
discours
alarmant,
dont
les
prémisses
sont
encore
de
l’ordre
de
la
spéculation.
L’œuvre
enrichit
la
liste
thématique,
mais
elle
risque
fort
de
ne
pas
franchir
le
seuil
des
chapelles
littéraires
à
cause
de
ses
qualités
trop
formelles.
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