Vachon,
Hélène.
La
Tête
ailleurs.
Éd.
Québec
Amérique,
2002,
236
p.
Crise
existentielle
des
quinquagénaires
Hélène
Vachon
a
choisi
une
héroïne
de
son
groupe
d'âge,
une
portraitiste,
dont
le
milieu
est
bien
connu
pour
le
recul
qu'il
sait
prendre
devant
la
vie
et
la
mort.
Nombreux
sont
les
romans
qui
comptent
un
peintre
comme
héros.
Hélène
Le
Beau,
Wajdi
Mouawad
et
Sergio
Kokis,
pour
ne
rappeler
que
ceux-là,
ont
placé
eux
aussi
le
projecteur
sur
des
artistes.
Comme
le
veut
le
cliché,
Alison,
l'héroïne
de
48
ans,
aime
la
vie
de
bohême.
Elle
fuit
les
moules
socratiques
qui
prédestinent
la
raison
à
la
fabrication
d'un
mode
d'emploi.
C'est
ainsi
qu'elle
n'accorde
pas
d'importance
ni
à
son
apparence
et
ni
à
l'ordre
de
son
loft
qui
lui
sert
d'atelier.
Elle
refuse
de
participer
aux
rites
de
la
société
qu'elle
trouve
"
polluants
".
Sans
aller
vivre
loin
du
monde
comme
Alceste
dans
le
Misanthrope,
elle
se
limite
à
faire
sans
enthousiasme
le
portrait
de
ses
clients.
Elle
s'obstine
à
exercer
ce
métier
parce
qu'elle
croit
fermement
que
c'est
dans
la
tête
que
tout
se
joue.
Elle
cherche
un
sens
à
leur
existence,
qui
éclairerait
la
sienne
par
le
fait
même.
L'auteure
ne
raconte
pas
une
histoire;
elle
fait
un
photomontage
à
la
André
Breton,
qui
laisse
voir
les
préoccupations
de
l'artiste
devant
la
guerre
et
le
vide
qui
caractérise
une
société
en
quête
de
nouvelles
valeurs.
Comme
Noé,
son
héroïne
attend
la
fin
du
déluge.
Et
comme
Nietzsche,
elle
a
un
vouloir-vivre,
libre
des
cloisonnements
établis
par
la
raison.
C'est
une
oeuvre
intellectuelle
dans
le
sens
noble
du
terme,
qui
interroge
le
lecteur
sur
son
passage
ici-bas.
C'est
écrit
simplement,
mais
comme
l'auteur
plonge
dans
le
quotidien
d'une
femme
qui
se
pose
mille
et
une
questions,
il
se
dégage
une
impression
de
stagnation.
Hormis
ce
bémol
dérangeant,
c'est
l'histoire
intéressante
d'une
artiste
qui
a
la
tête
ailleurs
que
dans
les
rites
qui
nous
détournent
de
notre
finalité.
Ce
roman
décrit
en
quelque
sorte
la
crise
de
la
cinquantaine
alors
que
l'on
se
rend
compte
que
la
société
floue
ses
membres
avec
des
apparences
trompeuses.
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