Ducasse,
France.
La
Vieille
du
Vieux.
Éd.
Les
Herbes
rouges,
2002,
159
p.
L'Univers
psychologique
de
la
vieillesse
Le
titre
est
trompeur.
Il
ne
s'agit
pas
de
l'histoire
d'un
vieux
couple,
mais
d'une
femme
qui
habite
le
Vieux-Québec.
Elle
vit
depuis
toujours
un
vieil
immeuble
qu'elle
a
reçu
en
héritage
le
jour
de
ses
quatre-vingts
ans.
Le
propriétaire
a
ainsi
voulu
reconnaître
la
fille
illégitime
conçue
par
la
domestique
de
la
maison
à
la
suite
des
privautés
de
son
fils.
Le
roman
s'attache
à
cette
fille
devenue
vieille.
Vivant
seule
dans
cette
immense
maison,
elle
s'ennuie
à
mourir,
car
elle
ne
s'est
jamais
mariée
et
n'a
jamais
eu
d'enfant.
Heureusement,
Jean-Cri,
le
jeune
voisin
d'en
face,
la
remarque.
Entre
eux
naîtra
une
amitié
qui
n'est
pas
sans
rappeler
le
film
Harold
et
Maud.
Pour
apprécier
cette
oeuvre,
il
faut
aimer
décrypter
les
subconscients.
Avec
une
écriture
habile
à
créer
une
atmosphère
fantasmagorique,
l'auteure
plonge
le
lecteur
dans
l'univers
de
cette
vieille
femme.
Comme
elle
vit
en
retrait
de
la
société,
elle
s'est
créé
un
monde
parallèle
qu'elle
a
peuplé
d'enfants
fantomatiques
puisqu'elle
s'est
occupée
toute
sa
vie
de
ceux
qui
ont
habité
sa
maison.
Ce
roman
peut
servir
de
cours
d'introduction
à
la
gérontologie.
Si
on
est
le
moindrement
familier
avec
l'univers
des
vieux,
on
sait
qu'ils
s'inventent,
comme
les
enfants,
un
monde
merveilleux
qui
devient
leur
réalité.
Ce
n'est
pas
de
la
sénilité,
c'est
une
manière
de
vivre
pour
se
protéger
de
l'abandon
dont
ils
sont
l'objet.
France
Ducasse
fait
ressortir
merveilleusement
l'aspect
psychologique
de
la
vieillesse
comme
Jean-Pierre
Boucher
s'était
attaché
à
l'aspect
physique
dans
Les
Vieux
ne
courent
pas
les
rues.
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