Vézina,
France.
Léonie
Imbeault.
Éd.
XYZ,
2005,
292
p.
Écouter
sa
voix
intérieure
Les
gens
dépressifs
pourraient
être
réconfortés
en
lisant
Léonie
Imbeault
de
France
Vézina.
Ce
roman
a
le
pouvoir
d'insuffler
le
goût
de
vivre
à
quiconque
souhaite
mettre
un
terme
à
sa
neurasthénie,
engendrée
parfois
par
des
personnes
bien
intentionnées,
souvent
des
parents
qui
détournent
de
leur
route
ceux
qu'ils
veulent
aider.
C'est
le
cas
pour
Léonie,
une
fille
qui
rue
comme
un
cheval
rétif
dans
les
brancards.
L'héroïne
n'accepte
aucun
carcan.
Elle
n'est
pas
révoltée,
mais
elle
veut
être
libre
comme
le
vent
afin
de
combiner
l'imaginaire
et
la
réalité.
Pour
Léonie,
l'onirisme
doit
s'incarner.
Personne
ne
parviendra
à
la
faire
dévier
de
son
objectif,
pas
même
une
cure
en
psychiatrie
ni
une
détention
dans
un
centre
de
réadaptation.
Ses
intentions
s'affermissent
dans
l'écriture
d'un
conte
équin
qui,
comme
un
grimoire,
établit
ce
qui
confère
la
liberté.
Aujourd'hui,
les
médecins
la
bourreraient
de
ritalin
pour
soi-disant
l'assagir.
Ce
personnage
est
le
fruit
de
la
plume
d'Émilie
Lajoie,
une
veuve
qui
s'est
vu
refuser
un
scénario
de
film.
Petit
à
petit,
elle
le
transforme
en
roman,
celui
de
l'histoire
de
Léonie
dont
les
aspirations
incarnent
celles
de
sa
génitrice.
En
somme,
nous
assistons
à
la
naissance
douloureuse
d'une
œuvre
conçue
pour
sauver
l'âme
d'une
femme
en
quête
de
salut
par
l'écriture.
France
Vézina
démontre
comment
les
rêves
peuvent
servir
de
levier
à
l'humanité.
Elle
nous
invite
à
quitter
le
licou
auquel
s'accrochent
ceux
qui
veulent
orienter
notre
vie
pour
obéir
à
la
voix
de
l'imagination.
La
trame
tisse
la
dynamique
de
deux
protagonistes
qui
partagent
en
fait
le
même
idéal.
L'une
est
l'écho
de
l'autre,
et
chacune
est
emportée
par
le
tourbillon
onirique
qui
conduit
vers
le
paradis
malgré
les
obstacles.
Ça
donne
une
œuvre
un
tantinet
nouvel
âge,
capable
d'apaiser
les
pessimistes
en
quête
de
rédemption.
Mais
il
faudra
beaucoup
de
patience
pour
suivre
les
dédales
foisonnants
d'une
œuvre
poétique,
mais
trop
bavarde.
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