Duchesne,
Christiane.
L'Homme
des
silences.
Éd.
du
Boréal,
1999,
125
p.
Le
Rôle
du
père
Un
couple
se
noie
en
mer
peu
de
temps
après
la
naissance
de
leur
fille.
C'est
la
tante
Pauline
qui
hérite
de
l'éducation
de
sa
nièce.
Ensemble
elles
forment
une
paire
conviviale
agrémentée
par
la
présence
d'un
chien.
Peu
de
temps
plus
tard
s'ajoute
à
la
nouvelle
cellule
un
homme
de
24
ans,
venu
d'une
institution,
où
il
résidait
à
cause
de
ce
qui
semble
être
de
l'autisme.
Ce
canevas
sert
à
l'auteure
pour
faire
ressortir
l'importance
du
père.
Ce
roman
est
en
somme
l'illustration
du
problème
oedipien.
Quand
les
liens
ne
sont
pas
noués
avec
l'auteur
de
la
vie,
il
semble
impossible
d'accéder
à
l'épanouissement.
Pascale
Roze
avait
abordé
la
même
dynamique
dans
Le
Chasseur
zéro.
Même
la
mort
du
père
ne
peut
mettre
fin
au
tissage
des
rapports
filiaux,
qui
servent
de
base
à
tout
développement
harmonieux.
À
la
manière
d'un
conte,
l'auteure
tente
de
le
démontrer.
Elle
en
étend
même
l'importance
à
ceux
qui
gravitent
autour
des
descendants.
C'est
ainsi
que
Michel,
l'autiste
de
24
ans,
connaîtra
une
rémission
de
son
mal,
qui
en
avait
fait
l'homme
des
silences.
Comme
le
genre
le
veut,
le
dénouement
se
doit
d'être
heureux.
Et
quelle
plus
grande
joie
les
héros
sont-ils
en
droit
d'attendre
si
ce
n'est
celle
de
l'amour?
On
est
bien
loin
des
tragédies
de
Sophocle
sur
le
même
sujet.
C'est
une
onde
vivifiante
qui
traverse
le
roman,
et
c'est
d'autant
plus
agréable
à
lire
qu'elle
est
générée
par
une
écriture
poétique.
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