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Fleury,
Jean-Louis.
L'Ombre
des
monastèresé
Éd.
Alire,
2017,
331
p.
Meurtres
islamophobes
à
Rivière-du-Loup
Jean-Louis
Fleury,
Français
d'origine,
a
vécu
au
Québec.
Il
a
travaillé
pour
Hydro-Québec,
une
entreprise
d'État
qui
produit
de
l'électricité
ainsi
que
pour
Radio
Canada
comme
rédacteur.
À
la
retraite,
il
s'est
fait
auteur
de
romans
policiers.
Sa
dernière
œuvre
raconte
les
péripéties
d'une
enquête
entourant
un
triple
meurtre
contre
des
musulmans,
soit
deux
jeunes
à
Rivière-du-Loup
s'apprêtant
à
joindre
les
rangs
djihadistes
et
un
iman
à
Sainte-Marguerite,
le
village
voisin.
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Le
mandat
des
enquêteurs
n'a
rien
d'une
sinécure.
Aucun
indice
n'amène
à
une
piste
susceptible
de
conduire
à
l'arrestation
du
coupable.
Mais
il
s'agit
de
toute
évidence
d'un
illuminé
qui
nourrit
une
haine
sans
nom
à
l'égard
des
soldats
d'Allah.
Fait
d'autant
plus
troublant
que
deux
autres
meurtres
ont
été
commis
en
Europe
selon
le
même
rituel
contre
des
islamistes.
Les
spadassins
défendraient-ils
la
même
cause
sous
la
même
bannière
?
Protéger
le
monde
occidental
contre
l'éventuelle
invasion
des
impies
du
Moyen-Orient.
Il
faut
se
porter
à
la
défense
du
christianisme
en
Europe
et
en
Amérique,
voire
devenir
fascistes
pour
que
triomphe
la
gloire
de
notre
dieu
comme
l'ont
fait
les
collaborateurs
français
au
moment
de
la
Deuxième
Guerre
mondiale.
Châteaubriand
serait-il
fier
d'eux
?
Dans
ces
eaux,
la
cohorte
de
l'extrême
droite
surnage
comme
un
diable
dans
l'eau
bénite.
Pour
se
donner
de
la
cohésion,
elle
suit
des
maîtres
sanguinaires
qui
ont
marqué
l'Histoire
en
prônant
la
pureté
par
la
criminalité.
Jadis,
on
traquait
le
youpin,
aujourd'hui,
certains
voudraient
éliminer
les
suppôts
de
l'islam.
L'auteur
souligne
le
combat
de
cette
phalange
vouée
à
la
défense
de
la
culture
chrétienne
en
allant
puiser
chez
ceux
qui
se
sont
démarquées.
Sans
rapporter
nécessairement
des
faits
historiques,
il
mâtine
ses
trouvailles
à
la
sauce
de
Don
Brown.
Jean-Louis
Fleury
prend
bien
la
précaution
de
préciser
qu'il
ne
faut
pas
chercher
dans
son
roman
une
œuvre
historique.
Il
s'agit
d'un
polar
qui
a
planté
son
décor
dans
le
Bas-Saint-Laurent,
plus
particulièrement
autour
de
l'église
Saint-Patrice
de
Rivière-du-Loup
et
du
monastère
des
Clarisses,
lieux
qui
servent
de
champ
de
jeu
aux
criminels
en
herbe
de
droite
du
Québec.
Le
canevas
sur
lequel
est
brodé
ce
roman
est
fort
intéressant.
L'enquête
cependant
piétine
pendant
plus
de
300
p.
Le
travail
policier
semble
peu
pertinent
pour
en
arriver
à
un
dénouement.
Les
pièces
du
puzzle
tombent
par
magie
afin
d'assurer
la
quadrature
du
cercle.
On
bavarde
plus
que
l'on
enquête
réellement.
Même
si
l'héroïne,
Aglaé
Boisjoli,
est
un
super
flic
en
manque
de
sexe,
son
flair
imparable
peut
engendrer
l'incrédulité
du
lecteur.
Ce
volet
apparaît
plutôt
estudiantin.
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