Dolbec,
Michel.
Palet
dégueulasse.
Éd.
Baleine,
2000,
163
p.
.
Le
Québec
vu
à
travers
l'icône
du
hockey
Michel
Dolbec
est
le
correspondant
de
La
Presse
canadienne
à
Paris.
Il
a
écrit
Palet
dégueulasse,
un
polar
destiné
au
lectorat
hexagonal.
Il
met
en
vedette
le
poulpe,
qui
profite
d'une
enquête
pour
connaître
la
belle
province.
Le
héros
lance
sa
visite
du
Québec
à
partir
du
restaurant
La
Binerie
de
Montréal
jusqu'au
Stade
olympique,
en
passant
surtout
par
les
bars,
où
il
découvre
l'excellence
des
bières
québécoises.
Personnellement,
il
veut
enquêter
sur
la
mort,
qui
lui
semble
suspecte,
d'un
concierge
obèse,
abattu
froidement
dans
une
rue
de
Montréal.
Heureusement,
le
directeur
du
Montréal-Matin
met
à
la
disposition
du
poulpe,
Gabriel
Lecouvreur,
les
archives
de
son
journal.
Les
découvertes
du
héros
le
conduisent
à
Shawinigan,
ville
natale
de
Paul
Gingras,
l'obèse
assassiné.
De
fil
en
aiguille,
il
apprend
que
sa
mort
est
reliée
au
hockey,
le
sport
qui
fait
vibrer
les
fibres
nationalistes
des
Québécois.
Le
roman
se
termine
dans
les
coulisses
des
Caribous,
le
club
montréalais
qui
a
réussi
à
atteindre
la
finale
pour
l'obtention
de
la
coupe
Stanley.
Le
match
décisif
procure
finalement
aux
partisans
la
victoire
ultime
assurant
la
survivance
de
la
race
canadienne-française.
Rien
de
moins.
Et
rien
de
mieux
que
de
célébrer
ce
triomphe
par
une
émeute,
qui
lance
le
poulpe
sur
la
piste
du
tueur
de
Paul
Gingras.
Comme
dans
tous
les
sports,
tout
n'est
pas
propre.
L'amour
du
palet
(la
rondelle)
peut
aussi
se
montrer
dégueulasse
quand
il
se
prête
aux
abus
sexuels.
Michel
Dolbec
fait
ressortir
presque
tout
ce
qui
est
intimement
lié
à
la
culture
québécoise,
y
compris
les
mouvements
underground
qui
l'entourent.
Il
a
évité
le
discours
des
pelleteux
de
nuages
en
faveur
d'une
plume
presque
caricaturale
qui
souligne
nos
différences,
en
particulier
celles
de
notre
sabir,
qui
ne
nuit
aucunement
au
maintien
de
la
langue
française
en
Amérique
du
Nord.
Quant
au
montage
de
la
trame,
il
faut
mentionner
que
les
fils
sont
assez
détendus.
Il
est
évident
que
l'intention
première
de
l'auteur
ne
visait
pas
la
solidité
des
enchaînements.
Quand
même,
c'est
un
roman
original
assez
juste,
qui
dévoile,
avec
une
écriture
très
vivante,
une
icône
peu
exploitée
en
littérature.
Leif
Tande,
un
Québécois
du
nom
d'Éric
Asselin,
en
a
fait
une
bande
dessinée
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