Daigle,
France.
Pas
pire.
Éd.
d'Acadie,
1998,
170
p.
Une
Acadie
ouverte
sur
le
monde
Antonine
Maillet
a
donné
aux
Acadiens
la
fierté
de
leur
identité.
Les
nombreuses
facettes
de
leur
culture
s'appuient
sur
une
histoire
de
déportation
qui
a
fait
ressurgir
toutes
leurs
valeurs.
France
Daigle
endosse
cette
quête
d'identité,
tout
en
ajoutant
que
l'Acadie
a
droit
à
la
reconnaissance
de
sa
légitimité.
C'est
peut-être
la
raison
pour
laquelle
cet
écrivain
a
prêté
sa
plume
à
la
promotion
des
siens.
Évitant
le
chauvinisme,
elle
fait
ressortir
la
grandeur
d'âme
des
gens
de
Dieppe,
son
village
natal,
situé
non
loin
de
Moncton
au
Nouveau-Brunswick.
Elle
s'associe
à
cette
population
au
point
de
se
choisir
comme
première
protagoniste
de
son
roman.
Ce
n'est
pas
l'héroïne
glorieuse,
mais
l'humble
villageoise
qui
profite
de
ses
amis
d'enfance
et
de
ses
connaissances
pour
se
forger
un
moi
acadien.
Avec
eux,
elle
chemine
vers
une
existence
ouverte
sur
le
monde.
Cet
objectif
implique
l'abolition
de
l'agoraphobie
collective
qui
interdit
de
répondre
aux
appels
de
l'ailleurs.
C'est
le
dilemme
de
l'héroïne,
elle-même
atteinte
par
cette
peur
maladive.
Doit-elle
participer
à
l'émission
Bouillon
de
culture
animée
par
Bernard
Pivot
afin
de
discuter
avec
lui
de
son
dernier
livre?
S'ouvrir
sur
le
monde
exige
donc
un
espace
agrandi
pour
pouvoir
contenir
l'extension
que
l'on
veut
bien
se
donner.
C'est
autour
de
cette
dynamique
que
France
Daigle
trace
l'avenir
du
peuple
acadien.
Le
résultat
donne
un
récit
optimiste,
rieur,
plus
ou
moins
autobiographique,
mais
en
symbiose
avec
son
entourage.
Il
décrit
les
affres
d'une
femme
aux
prises
avec
son
désir
d'affirmation
dans
le
contexte
d'une
phobie
qui
la
paralyse.
La
trame
semble
simple,
mais
le
tissage
laisse
apparaître
des
arabesques
complexes
qui
viennent
brouiller
la
narration
entrecoupée
d'éléments
informatifs
sur
la
formation
des
deltas,
sur
les
signes
du
zodiaque,
sur
les
diamants…
L'auteur
délaisse
ainsi
les
figures
de
style,
en
indiquant
cependant,
comme
en
aparté,
les
points
de
comparaison
susceptibles
d'établir
l'unicité
de
l'univers.
C'est
original
comme
architecture,
mais
harassant
pour
ceux
qui
n'apprécient
pas
l'interpénétration
des
genres.
N'empêche
que
c'est
une
œuvre
innovatrice,
bien
ancrée
dans
le
quotidien
que
soulignent
les
emprunts
au
chiac,
le
langage
vernaculaire
utilisé
au
Nouveau-Brunswick.
Bref,
"
y'avions
"
bien
aimé
ça.
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