Chaumely,
Jean.
Paulo.
Éd.
Trait
d'union,
2000,
320
p.
100%
parigot
Jean
Chaumely
est
un
Français,
pire,
un
Parigot,
qui
a
compris
que
le
Québec
était
sa
planche
de
salut
s'il
voulait
se
débarrasser
du
"
royaume
d'argot
:
c'est-à-dire
de
tous
les
voleurs
de
France
"
comme
le
précise
Victor
Hugo
dans
Notre-Dame
de
Paris.
Chassez
le
naturel,
il
revient
de
bel
épouvante.
Peut-on
parler
le
québécois
sans
avoir
la
nostalgie
de
son
jargon
de
bohémiens,
selon
la
définition
de
l'argot
du
dictionnaire
de
l'Académie
française
?
Et
l'Académie
se
met
à
40
pour
peser
ses
gros
mots.
Cet
argot
si
souvent
employé
pour
se
conter
des
ragots
que
Ragot
lui-même,
le
fameux
bélître,
se
plaisait
à
rapporter
à
Louis
X11,
fils
de
la
princesse
de
Clèves.
Le
pauvre,
il
a
malencontreusement
laissé
son
nom
tout
de
travers
à
une
langue
vernaculaire
parlée
par
à
peine
60
millions
d'habitants,
qui
tentent
d'oublier
celle
de
leurs
ancêtres
pour
apprendre
celle
de
W.
Bush,
comme
l'a
déjà
écrit
le
regretté
René
Étiemble.
Well,
je
vais
vous
faire
le
speech
du
roman.
Vous
en
serez
scotchés.
Well,
il
s'agit
d'un
dénommé
Paul
Marot,
dit
Paulo,
un
Parigot
pure
laine
vierge,
qui
est
maçon
de
son
métier
comme
le
héros
de
Zola
dans
l'Assommoir.
Et
comme
lui,
mais
75
ans
plus
tard,
soit
en
1950,
il
va
tomber
de
son
échafaudage.
Sauf
que
ce
n'est
pas
l'alcoolisme
qui
l'attend
après
sa
convalescence,
mais
le
don
de
clairvoyance.
Le
pue-à-sueur
à
gapette
voit
tout,
entend
tout,
même
la
voix
de
la
conscience
des
autres,
mais
il
n'est
pas
le
pendant
masculin
de
Jeanne
d'Arc.
À
sa
sortie
d'hôpital,
il
oublie
les
infirmières
qui
sont
des
tarderies
cradingues,
bonnes
pour
faire
débander
les
satyres
du
Bois-de-Boulogne.
Fini
de
grailler
pour
se
faire
gerber
et
de
boire
de
la
flotte
qui
goutte
les
produits
de
la
miction
!
Évidemment,
dans
un
musée
d'horreur,
il
y
a
toujours
une
perle
rare.
Il
s'agit
de
Dora,
la
seule
infirmière
dotée
d'atouts
pour
détourner
saint
Paul
du
chemin
de
Damas
vers
un
mastroquet
où
son
homonyme
parisien
prédit
l'avenir
dans
une
atmosphère
qui
permet
de
lever
le
coude.
Français,
Françaises,
comme
dirait
de
Gaulle,
vous
ne
serez
pas
gaulés
en
allant
au
Bouchon
d'or
où
Célestine,
la
divine
patronne,
saluera
votre
virée
par
une
verrée.
Les
Suisses
apprécieront
le
geste.
Les
Québécois
qui
ne
connaissent
pas
le
langage
tordu
de
leurs
cousins
risquent
d'en
manquer
des
"
ti-bouttes
".
Les
autres
se
paieront
une
pinte
de
bon
sang,
surtout
avec
une
Molson
à
la
main
ou
une
Mort
subite
pour
faire
plaisir
aux
Wallons.
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