Chen,
Ying.
Un
enfant
à
ma
porte.
Éd.
du
Boréal,
2008,
155
p.
Avoir
ou
ne
pas
avoir
d’enfant
Contrairement
aux
auteurs
migrants,
Ying
Chen,
une
romancière
d’origine
chinoise,
ne
choisit
pas
comme
décor
un
quelconque
créneau
identifiable
à
une
aire
ethnique
ou
spatio-temporelle.
Ses
personnages
mêmes
répondent
à
unique
lettre
de
l’alphabet.
Monsieur
A.
est
ainsi
le
conjoint
de
l’héroïne
de
ce
roman,
qui,
de
L’Ingratitude
à
Querelle
d’un
squelette
avec
son
double,
poursuit
une
introspection
afin
de
se
définir
selon
quelque
universel
englobant
tout
l’univers
féminin.
Un
enfant
à
ma
porte
aborde
la
stérilité
d’une
femme
désireuse
de
développer
malgré
tout
son
instinct
maternel,
à
l’instar
de
Ha
Long
de
Linda
Amyot.
Mais
qu’est-ce
qu’une
mère
?
Avec
une
lucidité
peu
commune,
elle
questionne
ses
sentiments
à
cet
égard.
Elle
conclut
de
sa
réflexion
qu’elle
ne
peut
échapper
au
sacre
qui
la
couronnerait
comme
génitrice.
Heureusement,
elle
découvre,
par
un
beau
matin,
un
enfant
abandonné
devant
sa
porte.
Par
le
biais
de
l’adoption,
elle
compte
prouver
à
son
conjoint
qu’elle
est
une
femme
complète,
voire
une
mère
parfaite.
Si
Monsieur
A.
conçoit
sa
paternité
sous
l’angle
du
pourvoyeur,
sa
conjointe,
elle,
réalise
que
la
maternité
s’examine
sous
des
angles
plus
complexes.
Être
mère,
c’est
un
job
à
plein
temps
qui
la
gruge
de
l’intérieur.
Comme
la
vieille
dame
indigne
du
film
de
René
Allio,
elle
se
doit
d’envisager
des
mesures
pour
se
protéger.
Ce
roman,
à
l’ère
des
pensions
alimentaires,
encourage
la
femme
à
transcender
tout
modèle
culturel
qui
la
dissoudrait
comme
un
ver
à
soie.
Ying
Chen
porte
un
dur
coup
au
machisme.
Comme
dans
Ha
Long
de
Linda
Amyot,
elle
discute
d’une
question
d’une
brûlante
actualité
:
avoir
ou
ne
pas
avoir
d’enfant.
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