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Fréchette,
Michel.
Un
matin
tu
te
réveilles…
t'es
vieux!
Éd.
Vents
d'Ouest,
2003,
205
p.
La
Vitalité
des
vieux
La
société
prêche
en
faveur
d'une
éternelle
jeunesse.
La
canitie
est
donc
devenue
la
honte
qui
disqualifie
les
aînés
que
certains
considèrent
comme
des
indésirables
coûteux
à
l'État.
Sur
les
ondes
de
CHOI,
Jean-François
Fillion
recommandait
même
de
recourir
à
l'euthanasie
dans
leur
cas.
Par
contre,
dans
Droit
d'aînesse
:
contre
tous
les
âgismes,
Jean
Carette
s'est
attaqué
aux
préjugés
afférents
au
phénomène
de
la
vieillesse.
Et
au
niveau
de
la
fiction,
Michel
Fréchette
a
exploité
ce
filon
pour
souligner
la
potentialité
encore
énorme
des
gens
de
l'âge
d'or.
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Comme
bénéficiaires
d'un
hospice,
les
protagonistes
de
son
roman
réalisent
qu'ils
représentent
des
quantités
négligeables
aux
yeux
des
préposés
à
leur
service.
Donc,
quatre
vieux
-
deux
hommes,
deux
femmes
-
décident
de
fuguer
après
une
minutieuse
préparation,
qui
doit
laisser
croire
à
un
enlèvement.
Finalement,
ils
quittent
Montréal
pour
Lamèque,
sis
sur
une
île
de
la
baie
des
Chaleurs.
C'est
avec
humour
que
l'auteur
souligne
les
limites
imposées
par
la
vieillesse,
mais,
surtout,
les
ressources
qu'elle
offre
encore.
Comme
le
mentionne
ce
passage
cité
de
mémoire
:
"
À
deux,
on
peut
faire
un
adulte
fonctionnel.
À
quatre,
un
adulte
exceptionnel.
"
Les
carences
étant
compensées
par
l'atout
des
autres.
Le
fil
conducteur
de
l'œuvre
passe
par
Philippe
Dumouchel,
l'un
des
protagonistes
qui
raconte
sa
vie
amoureuse.
Marié,
divorcé,
amant
occasionnel,
il
a
connu
toute
la
gamme
des
aventures
amoureuses.
En
somme,
l'auteur
trace
le
portrait
de
l'homme
moderne,
dont
les
liaisons
se
soldent
toujours
par
un
échec
au
grand
dam
des
enfants.
C'est
à
quatre-vingts
ans
que
se
présente
pour
le
héros
"
sa
dernière
chance
amoureuse
".
Il
souhaite
ne
pas
la
rater
en
organisant
la
fameuse
fugue
avec
sa
belle
Julie
de
quatre-vingt-deux
ans.
Ainsi
le
roman
devient
un
diptyque.
D'une
part,
il
démontre
que
les
besoins
ne
meurent
pas
avec
l'âge
et
qu'ils
peuvent
être
satisfaits
dans
une
large
mesure.
D'autre
part,
le
comportement
amoureux
de
Philippe
éclaire
éloquemment
les
causes
qui
mènent
à
la
rupture
et
finalement
à
l'hospice
où
se
terre
souvent
la
solitude
des
gens
qui
ont
mal
aimé.
C'est
avec
une
plume
vive
et
amusante
que
Michel
Fréchette
a
créé
une
intrigue
qui
suscite
constamment
l'intérêt
du
lecteur
par
des
rebondissements
des
plus
imprévisibles.
Comme
Jean-Pierre
Boucher
dans
Les
Vieux
ne
courent
pas
les
rues,
il
a
écrit
un
roman
fort
révélateur
des
ravages
du
temps,
mais
aussi
un
roman
fort
révélateur
des
préjugés
qui
ravagent
davantage
la
qualité
de
vie
des
aînés.
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