Gauthier,
Louis.
Voyage
au
Portugal
avec
un
Allemand.
Éd.
Fides,
2002,
181
p.
Le
Jeune
Homme
en
quête
de
soi
Voyage
au
Portugal
avec
un
Allemand
fait
partie
d'une
trilogie
commencée
avec
Voyage
en
Irlande
avec
un
parapluie.
Et
il
est
à
prévoir
un
autre
titre
qui
pourrait
être
Voyage
en
Inde
avec...
Dans
ce
roman,
un
jeune
écrivain
québécois
arrive
au
Portugal
en
provenance
d'Irlande
avec
son
parapluie,
qui
le
suit
toujours.
Ce
n'est
qu'une
escale
avant
de
se
rendre
en
Inde.
Ce
voyage
coïncide
avec
la
révolution
islamique
qui
a
chassé
le
shah
d'Iran.
Cette
situation
l'embête
puisqu'il
avait
prévu
traverser
ce
pays
pour
atteindre
sa
destination.
Ce
roman
n'illustre
pas
l'adage
qui
dit
que
les
voyages
forment
la
jeunesse.
C'est
plutôt
une
fuite
que
le
héros
espère
génératrice
de
ses
forces
morales.
Il
vient
d'essuyer
un
échec
amoureux
auquel
il
veut
remédier
en
parcourant
la
planète.
C'est
un
homme
démoli
en
quête
d'un
en-soi
si
parfait
qu'il
faudrait
être
dieu
pour
l'incarner.
Un
Allemand
rencontré
par
hasard
tente
de
lui
faire
comprendre
que
ce
qui
est
important
dans
la
vie,
c'est
d'avoir
une
âme.
Même
son
ancienne
amante
lui
indique
dans
une
lettre
en
poste
restante
que
l'amour
n'échappe
pas
à
ceux
qui
savent
rester
humains.
Mais
ces
conseils
judicieux
n'auront
pas
profité
à
ce
jeune
homme,
qui
continuera
sa
route
vers
le
Maroc.
Le
héros
est
le
narrateur
de
ce
récit
de
voyage.
On
pourra
peut-être
être
agacés
par
les
passages
caractéristiques
du
genre
:
"
Je
me
suis
levé,
j'ai
lavé
mes
vêtements,
je
me
suis
fait
couper
les
cheveux...
"
Par
contre,
les
autoanalyses
sont
très
intéressantes
parce
qu'elles
sont
lucides.
À
cet
élément
s'ajoutent
des
observations
pertinentes
sur
le
pays
et
la
population.
Mais
cet
univers
du
jeune
homme
désemparé
de
notre
époque
est
assez
déprimant.
Alcool
et
sexe
viennent
souvent
combler
son
vide
existentiel.
Le
sujet
n'est
pas
original.
Guillaume
Vigneault
a
écrit
une
oeuvre
semblable
avec
Chercher
le
vent,
qu'il
aurait
pu
intituler
Voyage
en
Louisiane
avec
un
noir.
Mais
grâce
à
l'écriture
dépouillée,
on
vit
plus
profondément
les
angoisses
d'un
jeune
écrivain
en
panne,
qui
a
choisi
l'évasion
comme
remède
aux
bobos
de
son
âme.
Pour
apprécier
ces
deux
oeuvres,
il
faut
aimer
jouer
au
psy
avec
les
"
moi
"
de
l'humanité
souffrante.
Il
se
publie
énormément
de
romans
qui
transforment
les
peines
en
voyagements.
Que
ce
soit
en
pensée
ou
autrement,
qui
ne
cherche
pas
son
pays
intérieur?
C'est
en
quoi
l'œuvre
de
Louis
Gauthier
colle
à
la
réalité
de
la
jeunesse
et
de
ceux
qui
approchent
de
la
retraite.
Ces
romans
me
rappellent
Sauvez
mon
âme,
une
chanson
de
Luc
de
LaRochelière.
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