Un
boulot
assuré
n'est
pas
un
gage
de
réussite
personnelle.
Le
bonheur
se
conjugue
avec
un
partenaire
pour
soutenir
un
sujet
en
quête
d'un
destin
enviable.
En
fait,
c'est
le
verbe
aimer
qu'Alice
veut
conjuguer.
Elle
veut
passer
du
je
t'aime
au
nous
nous
aimons.
Son
orientation
sexuelle
peu
affermie,
elle
accepte
l'amitié
douteuse
d'une
collègue
intrigante.
Et
finalement
ce
sont
les
bras
d'un
musicien
qui
s'ouvrent.
Ouverture
parcimonieuse.
Elle
ne
fait
pas
le
poids
pour
contrebalancer
la
carrière
d'un
homme
qui
ne
connaît
que
la
forme
pronominale
du
verbe
aimer.
Elle
se
retrouve
gros
jean
comme
devant
avec
un
avortement
en
banque.
Un
fils
qu'elle
aurait
aimé
avoir
pour
souder
son
couple.
Mais
les
haruspices
lui
sont
favorables.
Comme
Alice
fréquente
le
quartier
chinois
de
Vancouver,
elle
découvre
les
petits
yeux
bridés
de
Will,
un
Chinois
qui
l'effraie
à
la
caisse
de
sa
boutique.
De
la
peur,
elle
passe
à
un
apprivoisement
prometteur.
Et
c'est
le
grand
amour.
Un
amour
qui
s'entortille
dans
le
dénuement
le
plus
complet.
L'oubli
de
soi
pour
devenir
l'autre.
Une
fusion
qui
fait
le
bonheur
de
celle
qui
aime
se
mouler
sur
autrui
au
point
de
vouloir
ressembler
physiquement
autant
que
spirituellement
à
son
amoureux.
Comme
pour
le
roman
Drag,
l'apparence
devient
les
prémices
de
l'amour.
Alice
coupe
ses
longs
cheveux
blonds
et
revêt
les
oripeaux
des
androgynes.
Mais
Will
n'a
pas
dit
son
dernier
mot.
Il
s'applique
à
ressusciter
la
féminité
de
cette
femme,
voire
à
accrocher
son
soutien-gorge
sur
un
crucifix.
Elle
lui
rend
la
pareille
en
exposant
un
de
ses
caleçons
dans
l'arrière-boutique,
qui
leur
sert
d'alcôve.
C'est
le
passage
obligé
des
amours
fricotées
par
l'auteure.
Mais
le
levain
qui
faisait
lever
la
pâte
de
Drag,
un
amour
entre
travestis,
s'est
quelque
peu
éventé.
La
magie
de
cette
dernière
œuvre
s'est
altérée
au
profit
des
redondances.
Chinetoque
n'est
pas
aussi
percutant
même
si
l'auteure
a
délaissé
les
aphorismes
pour
une
écriture
au
service
d'une
narration
plus
serrée
d'un
cheminement
amoureux
au
dénouement
débordant
de
sentimentalisme.
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