LaRue,
Monique.
La
Gloire
de
Cassiodore.
Éd.
du
Boréal,
2002,
297
p.
L'Enseignement
de
la
littérature
au
niveau
collégial
L'auteure
entraîne
le
lecteur
dans
les
coulisses
d'un
cégep,
où
l'on
surprend
le
corps
enseignant
en
pleine
action.
On
vit
avec
lui
une
année
scolaire
qui
est
riche
en
péripéties.
Le
directeur
responsable
de
l'enseignement
de
la
littérature
attend
avec
impatience
sa
retraite.
Il
signe
une
chronique
appréciée
du
nom
de
Cassiodore
le
Jeune
dans
le
journal
syndical
de
son
association.
Il
a
emprunté
son
pseudonyme
à
un
érudit
du
sixième
siècle,
dont
l'encyclopédie
était
un
manuel
de
références
au
Moyen
Âge.
On
fait
la
connaissance
aussi
d'une
Petula
Cabana,
une
enseignante
dépressive,
qui
représente
les
modernes
qui
s'opposent
aux
anciens
incarnés
par
un
enseignant
dont
les
élèves
veulent
la
tête
parce
qu'il
leur
fait
étudier
Britannicus.
Ainsi
défilent
une
galerie
d'hommes
et
de
femmes
affectés
à
l'enseignement
de
la
littérature.
L'auteure
ne
néglige
aucun
aspect
de
leur
vie
professionnelle
:
le
syndicalisme,
les
publications
personnelles
qui
établissent
leur
crédibilité,
les
rivalités
et
même
la
libido
de
ces
fins
lettrés.
Monique
La
Rue,
elle-même
enseignante
dans
un
cégep,
crée
un
univers
des
plus
crédible.
Son
oeuvre
est
en
somme
un
hommage
à
la
littérature
qu'elle
ne
trahit
pas
parce
qu'elle
a
une
plume
sûre.
Ce
n'est
pas
un
règlement
de
compte
ni
une
critique
comme
c'est
souvent
le
cas
chez
Alison
Lurie;
c'est
la
reconnaissance
du
travail
de
collègues
qui
consacrent
leur
vie
à
un
enseignement
difficile.
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