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Allard,
Francine
Les
Mains
si
blanches
de
Pye
Chang.
Éd.
Triptyque,
2000,
156
p.
Une
psychothérapie
ratée
Francine
Allard
est
l'auteure
par
excellence
pour
meubler
nos
vacances
en
lecture.
Ce
n'est
pas
que
les
thèmes
choisis
soient
légers.
Mais
sa
manière
de
les
aborder
est
divertissante
tout
en
ne
perdant
pas
de
vue
le
message,
bien
encodé
pour
ne
pas
dégager
une
odeur
moralisante.
Mine
de
rien,
elle
a
l'art
de
sous-tendre
un
drame,
qui
n'éclate
qu'au
dénouement
comme
une
nouvelle,
en
l'occurrence
une
psychothérapie
avortée.
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Le
héros,
Sylvain
Dupont,
est
un
écrivain-confiseur
de
la
rue
Saint-Denis
du
Plateau-Royal.
Mode
oblige.
Le
nombre
de
romans
plantés
dans
ce
quartier
de
Montréal
ne
se
compte
plus.
Dupont
y
mène
donc
une
vie
apparemment
paisible.
Derrière
cette
façade
se
cache
un
être
solitaire,
partageant
son
temps
entre
son
commerce
et
l'écriture
de
romans
policiers.
Devenu
orphelin
de
mère
à
neuf
ans,
il
fut
pris
en
charge
par
un
père
poule
comme
on
ne
peut
en
imaginer.
Il
appelle
son
fils
tous
les
jours
pour
lui
dire
de
bien
entretenir
son
logis
et
ses
vêtements.
Il
lui
fournit
même
des
condoms
pour
éviter
une
sale
maladie
au
cas
où.
Il
veut
tellement
son
bien
qu'il
lui
conseille
même
de
recourir
au
service
d'un
psychothérapeute
afin
de
conserver
un
équilibre
inattaquable.
Cédant
à
son
père
pour
avoir
la
paix,
il
court
ainsi
à
sa
perte.
Les
maux
de
l'âme
ne
se
logent
pas
à
l'enseigne
que
l'on
croit,
comme
le
démontre
le
roman,
qui
dénonce
l'intervention
inappropriée
des
sorciers
du
subconscient.
<
À
l'exception
de
ses
séances
de
thérapie,
Sylvain
mène
une
existence
à
peu
près
normale
jusqu'au
jour
où
une
Chinoise,
une
bonne
cliente,
lui
offre
sa
fille
en
mariage
contre
une
dot
appréciable.
C'est
assez
troublant,
il
faut
en
convenir.
Le
sort
ne
lui
est
jamais
favorable
:
mort
de
sa
mère,
harcèlement
du
père,
psy
retors.
C'est
bien
assez
pour
devenir
névrosé
et
paranoïaque
d'autant
plus
que
le
héros
vit
des
coïncidences
curieuses
:
enlèvement
de
son
chat,
sentiment
de
poursuite...
Heureusement,
il
peut
s'ouvrir
à
une
lesbienne
qu'il
aime
vraiment.
Il
a
l'art
d'agresser
le
destin
en
jouant
le
séducteur
pour
la
conquérir.
Le
pauvre
homme!
Malgré
les
tracas
du
héros,
la
lecture
de
ce
roman
est
amusante.
Sylvain
n'est
pas
dépourvu
de
moyens.
C'est
un
homme
bon,
trop
même,
qui
se
laisse
conduire
par
le
destin,
mais
qui
peut
tirer
son
épingle
du
jeu.
C'est
ce
que
nous
réserve
le
dénouement.
Mais
a-t-il
choisi
la
bonne
solution?
<
Francine
Allard
écrit
des
œuvres
à
plusieurs
volets.
Malheureusement,
celui
de
la
demande
en
mariage
tombe
à
plat.
Cette
dernière
n'est
qu'un
élément
romanesque
sans
relation
avec
la
psychothérapie.
Mais
il
reste
que
c'est
un
roman
intéressant,
écrit
de
façon
vive
et
directe,
qui
sait
montrer
comment
autrui
peut
altérer
notre
existence.
L'enfer,
c'est
vraiment
les
autres
dans
les
mains
si
blanches
de
Pye
Chang
et
du
psy.
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