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Lalancette,
Guy.
Les
Yeux
du
père.
VLB
éditeur,
2001,
246
p.
L'Importance
du
père
Dans
un
village
québécois
des
années
50,
la
famille
Kattelan
vit
un
deuil
éprouvant
puisqu'il
s'agit
du
père
qui
vient
de
mourir
d'une
cirrhose
du
foie.
Pendant
trois
jours
défileront
parenté
et
conseillers
municipaux
devant
le
cercueil
pour
rendre
un
dernier
hommage
à
cet
homme
aux
yeux
si
mystérieux,
qui
se
trouvait
être
le
maire
de
l'endroit.
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Rjüggen,
le
fils
de
sept
ans,
assistera
avec
curiosité
à
ces
rassemblements
empreints
de
tristesse.
Ce
qui
l'inquiète,
c'est
que
cette
mort
ne
le
chagrine
pas
contrairement
aux
autres.
Les
absences
fréquentes
du
père
de
la
maison
pour
exercer
sa
fonction
et
l'alcoolisme
ont
gardé
à
distance
ce
fils,
intrigué
et
apeuré
par
ses
yeux
dont
il
ne
parvenait
pas
à
décrypter
les
messages.
Comme
il
voudrait
être
affecté
par
ce
décès!
Ce
sentiment
d'impiété
pousse
Rjüggen
vers
la
religion
afin
d'apaiser
son
inquiétude.
Il
cherche
aussi
du
réconfort
auprès
de
son
ami
Julien,
un
immigrant
français
de
"
religion
athée
".
Ce
regard
enfantin
sur
la
mort
et
sur
Dieu
est
intéressant.
En
petit
théologien,
il
fait
la
leçon
aux
adultes
avec
ses
questions
métaphysiques,
qui
respectent
l'entendement
d'un
garçon
de
son
âge.
Son
questionnement
n'est
pas
psychotique.
Pendant
ces
trois
jours
d'exposition,
il
vaquera
à
ses
occupations
journalières,
provoquant
plus
d'une
fois
le
sourire
avec
ses
reparties.
On
le
verra
à
l'école,
à
l'église,
avec
ses
amis.
En
fait,
il
cherche
la
vérité.
Sa
grande
peur,
c'est
d'être
en
état
de
péché
pour
ne
pas
suivre
le
droit
chemin.
Mais
où
est-il
ce
chemin?
C'est
sa
grande
préoccupation.
Sans
le
savoir,
il
en
veut
à
l'hypocrisie
des
adultes
qui
ne
l'aident
pas
dans
sa
démarche.
Il
n'a
jamais
pu
s'évaluer
dans
les
yeux
de
son
père.
Comme
il
est
important
à
cet
âge
le
regard
d'autrui
pour
se
juger!
Le
dénouement
très
symbolique
vient
souligner
avec
justesse
l'importance
de
l'appréciation
paternelle,
ne
serait-elle
que
visuelle.
C'est
ce
que
recherchait
Rjüggen,
cet
enfant
qui
ne
pleurait
pas.
On
le
comprend.
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