Qui
sont
ces
femmes?
L'auteure
en
a
répertorié
plusieurs
modèles.
Contrairement
à
la
chanson
qui
clame
qu'elles
sont
fragiles,
celles
du
recueil
relèvent
des
défis
qui,
pour
d'autres,
les
détruiraient
à
jamais.
Elles
ne
sont
pas
abonnées
au
magazine
Elle
ni
au
Devoir.
Elles
ne
lisent
même
pas
les
publications
à
potins,
sauf
en
cachette
peut-être.
Et
Cannabis
ne
fait
pas
partie
de
leurs
connaissances
pas
plus
que
Bacchus.
Elles
ne
sont
pas
féministes
non
plus.
Les
œuvres
de
Simone
de
Beauvoir
ne
reposent
pas
sur
leur
table
de
chevet
pas
plus
que
le
sachet
d'un
condom.
Ce
qu'elles
ne
sont
pas
ne
les
empêche
pas
de
vivre
intensément.
Nathalie
Théocharidès
les
surprend
à
un
moment
particulier
de
leur
existence.
Elle
ne
fouille
ni
l'amont
ni
l'aval
de
ses
protagonistes.
Elle
les
situe
devant
un
fait
accompli.
Que
fais-je
ou
que
veux-je,
se
disent-elles?
Chose
sûre,
elles
vont
s'assumer
ni
pour
le
meilleur
ni
pour
le
pire.
Elles
s'adaptent
aux
circonstances
en
tirant
leurs
marrons
du
feu.
On
ne
côtoie
pas
un
univers
flyé,
mais
le
recueil
n'est
pas
enfariné
pour
autant
dans
la
banalité.
Le
quotidien
peut
être
intéressant
aussi
quand
on
le
regarde
par
le
bon
bout
de
la
lorgnette.
Si
on
ne
souffre
pas
de
presbytie,
on
se
rend
compte
que
le
plancher
des
vaches
est
de
guingois.
Il
ne
reste
qu'à
le
redresser.
C'est
ce
à
quoi
s'appliquent
les
femmes
du
bouquin,
qui
attendent
que
leurs
situations
corsées
trouvent
un
issu
à
leur
cœur
torréfié,
d'où
le
titre.
C'est
reposant
de
naviguer
dans
des
eaux
connues.
C'est
comme
visionner
un
film
deux
fois.
On
y
découvre
des
choses
qui
ont
échappé
àl'attention.
L'auteure
a
emprunté
les
mots
justes
pour
faire
sentir
qu'être
femme,
ce
n'est
pas
si
facile.
Ce
n'est
pas
qu'elles
soient
fragiles.
C'est
que
le
maudit
bonheur,
comme
le
chante
Michel
Rivard,
n'a
pas
encore
décidé
de
l'heure
idéale
pour
se
pointer.
C'est
concis
et
sans
esbroufe.
L'auteure
va
droit
au
but
en
s'en
tenant
aux
normes
de
la
nouvelle
littéraire
:
un
élément
déclencheur,
une
réaction
et
un
aboutissement
inattendu.
C'est
bien
ficelé
et
écrit
avec
simplicité.
Et
le
point
fort
du
recueil
reste
son
homogénéité.
Le
fil
conducteur
n'est
jamais
rompu
par
une
digression
prétentieuse
pour
étaler
la
grande
culture
de
l'écrivaine.
Ô
femme,
que
vis-tu?
Et
elle
répond
à
la
question
en
s'inspirant
parfois
de
faits
connus
et
convenus.
Mais
l'application
de
l'auteure
envoie
ces
bémols
aux
oubliettes
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