Née
d'un
père
physicien
et
d'une
mère
soucieuse
de
son
apparence
et
de
son
âge,
elle
accompagne
ses
parents
soi-disant
ouverts
d'esprit
à
travers
les
nombreux
déplacements
de
son
géniteur
souvent
invité
è
des
symposiums,
d'où
le
titre
Trans,
mot
latin
désignant
par
où
passe
l'initiation
de
la
jeune
protagoniste
de
dix
ans
au
début
du
roman.
Elle
vit
toutes
les
situations
possibles
d'autant
plus
que
ses
parents
la
laissent
souvent
seule
dans
des
grandes
villes
où
les
rencontres
ne
sont
pas
toujours
recommandables.
Ce
n'est
pas
la
sagesse
qui
les
étouffe
surtout
quand
ils
lui
demandent
de
quitter
l'hôtel
pendant
qu'ils
se
livrent
à
leurs
jeux
d'alcôve.
Que
peut
faire
une
fillette
seule
dans
une
rue
d'une
ville
étrangère
?
Elle
rencontre
à
Paris
un
pickpocket
et
une
transsexuelle
qui
la
ramène
à
l'hôtel
où
logent
ses
parents.
Aux
îles
Caïmans,
un
juif
rescapé
de
la
Shoah
la
prend
pour
une
nazie
à
cause
de
ses
cheveux
filasse.
Aux
États-Unis,
c'est
une
prostituée
qui
l'intéresse.
Ainsi
partout
où
elle
va,
son
expérience
de
la
vie
l'enrichit
avant
terme.
Elle
découvre
la
vie
sous
un
angle
peu
favorable
à
l'épanouissement
de
sa
personnalité.
Une
personnalité
qu'elle
veut
différente
des
adultes
qu'elle
fréquente
presque
par
obligation.
En
fait,
son
éducation
en
tant
que
femme
en
devenir
baigne
dans
une
atmosphère
malsaine.
Porter
sa
féminité
devient
une
tâche
ardue
quand
elle
examine
les
femmes
qui
lui
servent
de
parangons.
Sa
mère
et
sa
belle-mère
après
le
divorce
de
ses
parents
l'entraînent
dans
les
coulisses
de
la
superficialité.
Une
femme
se
doit
de
bien
paraître.
En
autres
circonstances,
c'est
sa
sensualité
que
l'on
veut
exploiter
pour
en
faire
un
jouet.
Comme
elle
ne
peut
se
jauger
auprès
d'adultes
aussi
abrutis,
il
ne
lui
reste
que
l'envie
de
ne
pas
grandir.
On
est
bien
loin
des
pensionnats
des
sœurs
qui
transmettaient
l'horreur
de
la
sexualité
à
leurs
élèves.
Mais
dans
un
contexte
très
profane,
on
peut
en
arriver
au
même
enseignement.
S'épanouir
n'est
pas
une
mince
affaire
surtout
quand
sainte
Maria
Goretti
n'incarne
pas
le
modèle
idéal.
C'est
un
beau
roman
sur
l'art
d'être
femme.
Un
art
difficile
car
il
doit
se
conjuguer
avec
les
révoltes
de
la
jeunesse
devant
un
monde
d'adultes
peu
exemplaires.
L'auteure
parvient
très
bien
à
illustrer
la
thématique
avec
une
plume
aérée
qui
ne
s'accroche
pas
dans
les
fleurs
épineuses
de
la
psychothérapie.
Elle
a
su
éviter
l'essai
romancé
en
transplantant
son
héroïne
dans
les
décors
de
divers
pays
où
elle
vit
différentes
aventures
fort
intéressantes.
De
la
France
aux
États-Unis
en
passant
par
l'Italie
avant
d'arriver
en
Martinique,
tous
les
territoires
sont
bons
pour
parachever
une
éducation
qui
n'est
pas
nécessairement
un
achèvement.
Ces
voyages
à
répétition
ne
laissent
voir
que
des
instants
de
vie
au
détriment
du
développement
de
la
personnalité
au
quotidien.
L'œuvre
sent
trop
la
recette
suivie
avec
application.
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